reprenons ton idée pas à pas...
Quand tu parles de "ligne d'infanterie" je suppose que tu veux parler de "front".
Ensuite, la cavalerie si elle est commandée de manière responsable ( certes, ça n'a pas toujours été le cas...) ne se lance pas à l'assaut d'infanterie ( meme en ligne !!! ) si elle n'est pas sur que l'ennemi à déjà été copieusement "assoupli" par l'artillerie et/ou des combats d'infanterie. Le carré n'est adopté par l'infanterie que si il y a menace de débordement ( d'ou l'utilité du carré... pas de flanc ni de dos. ). La cavalerie ne chargera jamais de bon coeur une unité d'infanterie formé et cohérente car cela échouera dans des conditions "normales".
N'oublions jamais que quelques soient les qualités du cavalier c'est la monture qui décide du reste et un cheval ne foncera JAMAIS délibérement dans un tas de baionnettes menaçantes.
Ensuite, concernant les batteries d'artillerie : Si les canonniers ont des amis à proximité, va pour abandonner les pièces et courir se réfugier derrière les copains ( sauf chez les russes : les artilleurs sont PERSONNELLEMENT responsable de leur canon et toute perte est systématiquement suivie d'une enquete... qui mène généralement lesdits artilleurs encore vivants droit en Sibérie...). Non c'est beaucoup plus simple : il sufffit aux artilleurs de se cacher sous leurs pièces ou au pire à terre : ils sont alors hors de portée des coups de sabres ( exception : les lanciers : c'est pour cela qu'lis sont haïs par l'infanterie...).
Bon mais les cavaliers peuvent quand memes descendre de cheval pour les zigouiller les artilleurs ?
Ben en fait c'est pas si simple.
La
sauvegarde d'une unité ( peu importe son type ) c'est sa cohésion... déjà pas si évidente que cela à tenir en temps normal ( le relief, les pertes, les cassages de gu..., et la qualité des montures parfois très diverses pour les unités montées ).
Un exemple : lors de la déroute de Sainte Euphémie ( bataille de Maida ) il a suffit aux Français d'avoir seulement une centaine de cavaliers légers ( aucun coté britannique ) pour empécher toute tentative de poursuite en vrac de plus de 5000 anglais qui aurait pu exterminer autant de français rien qu'en leur courant après...
C'est la cohésion d'une unité qui permet de controler son mouvement, son moral etc.
Alors non, des cuirassiers ( ex : Waterloo ) ne vont pas s'amuser à quitter leur unité pour démonter ( au risque de se retrouver isolés et attaqué par des artilleurs pas content du tout ) pour capturer des pièces qu'ils emmeneraient avec quoi d'ailleurs ??? Une pièces de 4 L c'est au bas mot 290 kilos de bronze ( sans l'affut !!! ) à déplacer. Et n'imaginons pas nos braves cuirassiers attacher la pièce à la selle d'une monture...
Enfin ton idée de créer des unités de train spécialisé dans la capture des pièces ennemis me parait franchement osé... car deux choses l'une :
soit la position est emportée et les pièces restent sur place ... pièces souvent endommagées, voir sabotée... et le génie , le train et l'intendance se chargeront de les récupérer après la bataille.
Soit l'assaut échoue et de toute façon l'ennemi les réutilisera.
Enfin amener un équipage complet ( une dizaine de chevaux ) à porté de fusil pour ramener UNE pièce inutilisable sur l'instant... déjà que le petit caporal râlait quand on perdait des chevaux par ignorance sur les soins ( les dragons conscrits de 1805 sont parfait dans ce domaine ... )
Pour conclure il y a une solution toute simple pour museler des canons ennemis que l'on possède sur l'instant : il suffit d'enclouer le canon ( boucher la lumière avec un clou et un bon coup de marteau.
)
reste qu'à Waterloo aucun cavalier français n'avais sa panoplie du parfait menuisier ...