bonjour Messieurs.
L’Empereur accordait une très grande importance à la cavalerie dans sa conception de la guerre. « Une armée supérieure en cavalerie aura toujours l’avantage de bien couvrir ses mouvements, d’être toujours bien instruite des mouvements de son adversaire et de ne s’engager qu’autant qu’elle le voudra». Il distinguait très nettement le rôle des divers éléments de cette arme. La cavalerie légère (Hussards et chasseurs à cheval) devait éclairer l’armée par ses reconnaissances sur les lignes ennemies ; elle devait être soutenue et protégée par la cavalerie de ligne (dragons); quant à la cavalerie de réserve, appellée aussi « cavalerie lourde» (Cuirassiers, carabiniers et grenadiers), elle devait intervenir de façon décisive dans la bataille par le choc massif et brutal qu’elle produisait sur l’ennemi.
L'arme des cuirassiers fut officiellement créée par un décret du 1er Vendémiaire de l'An XII (24 septembre 1803). Cette réforme comportait une profonde réorganisation de la cavalerie française et la création de 12 régiments de cuirassiers. Les régiments étaient organisés en 2 compagnies de deux escadrons, à raison de 200 hommes par escadron. En 1807, les régiments passent de 4 à 5 escadrons avec un effectif de 1.040 hommes. Malgré la suppression du 5e escadron en 1809, l’effectif ne diminuera pas. Un 13e et un 14e régiment sont constitués en 1810 et en 1812.
La taille minimale des cuirassiers était fixée à 1,73 m. Outre la cuirasse, les « Cuirs » recevaient en dotation une carabine - appelée mousqueton -, une latte (sorte de sabre droit), et deux pistolets. La sellerie se composait d'une chabraque aux couleurs régimentaires en peau de mouton, d'une couverture de selle carrée et d'un porte-manteau rectangulaire portant le n° du régiment. La puissance de leurs charges était telle, qu’ils étaient surnommés familièrement « Les gros frères » ou « Les hommes de fer ».
salutations Grognards.