bonjour.
Le 5 mai, le météore qui avait illuminé le monde s'éteignait. Ces derniers mots furent : "France... France... tête... armée". Il avait été la tête de la France, et il avait fait de l'armée française l'une des plus grandes gloires de la Patrie. Nous le laissâmes mourir loin de son peuple français qu'il a "tant aimé", loin de son œuvre civile, loin de tout. "Sainte-Hélène, petite île" avait-il tracé, prophète, sur son cahier de collégien. Elle serait son tombeau, son roc ; il serait le Prométhée moderne. L'aigle qui s'amusait à le tourmenter, à entretenir sa douleur, avait pris la forme d'un général anglais mesquin et tyrannique. Hudson Lowe : geôlier ajoutant à sa souffrance le poids de la contrainte. Une écurie fraîchement repeinte, Longwood, suscitait chez l'Empereur une allergie qui, sans doute, aida quelque peu la mort. Chaque jour, Las Cases traçait la légende ; mais le fidèle scribe ne put rester jusqu'au bout du périple. Deux années après la mort de l'Empereur, il publiait le Mémorial de Sainte-Hélène.
salutations Grognards