voilà ce que j'ai trouvé sur le personnage en complément de la réponse du général Bruguières:
Octave de Ségur, ancien polytechnicien, frère du précédent, est sous-préfet
à Soissons quand il découvre que sa femme le trompe. Fou de douleur, il
s'enfuit pour s'engager dans les rangs du 6ème hussards sous le nom
d'Octave Ponchat. Parfaitement incognito, notre hussard se bat héroïquement, notamment à Ulm, ce qui lui vaut le grade de brigadier.
En novembre 1805, complètement encerclé, il cherche à se dégager, mais son
cheval est tué et il est fait prisonnier par les Autrichiens. Rendu en 1806, il
rejoint son régiment en Italie. Régiment très "mondain", car notre ancien
sous-préfet s'y lie d'amitié avec le brigadier Joseph Sève, un Lyonnais qui,
en 1833, deviendra le général en chef de l'armée Egyptienne sous le nom de
Soliman Pacha et sera l'arrière-grand-père du roi Farouk (de fameux gaillards
que ceux du 6ème !). Pour en revenir au brigadier Ponchat, il aurait très bien
pu sauvegarder son anonymat, si il n'avait été reconnu au cours d'une revue
par son frère, nommé major du régiment. Il reprend donc son nom illustre et
comme il n'est pas question qu'un de Ségur ne soit que simple brigadier, il passe sous-lieutenant. Le 2 août 1810, il est affecté au 15ème chasseur à cheval et se bat au Portugal, puis en Espagne. Le 6 septembre 1811, nous le retrouvons au 8ème hussards avec le grade de capitaine. Le 28 juin 1812, quelques jours après son entrée en Russie, il charge à la tête de sa compagnie.
Bousculé par un régiment de cavalerie de la garde du Tzar, le capitaine
de Ségur reçoit quatre coups de sabre, dont un à la gorge. Fait prisonnier, il se
remet lentement de ses blessures et ne revient en France qu'en juillet 1814;
il y retrouve son épouse "parfaitement repentie". Nommé chevalier de la Légion d'Honneur et chef d'escadron à l'état-major général de l'armée le 7 août 1814, il refuse de prêter serment à l'Empereur lors des Cent-jours, ce qui lui vaut sa nomination à l'état major de la Garde Royale le 23 décembre 1815?