Journal des récits
La bataille de Girona.
17 janvier 1814
Récits du capitaine Mouton
L'aube du 17 janvier ,plus de 28 000 Hommes se préparent; certains ne reviendront pas , d'autres seront meurtris à jamais.
6h30, le général Habert avec ses 1700 hommes flanquèrent le II corps du général Lamarque.Leurs ordres étaient de soutenir l'aile gauche de l'armée du maréchal Suchet.
Je partais en reconnaissance avec les 480 hommes du 143é regiment d'infanterie de ligne, soldats aguerris.L'entrée dans le bois fut périlleux, les deux corps se composaient d'environ 4 000 hommes et d'une dizaine de pièces d'artillerie, c'est deux colonnes passaient inaperçus.
Il devait être environ 7h30 quand les premiers coups de canons se firent entendre. La manœuvre du maréchal était en marche ! Prendre la ville Espagnole.
Aux environs de 11h30; nous aperçûmes une unité de cavalerie; ne l'ayant pas encore distinguée , nous nous arrêtâmes, puis mis en position de les recevoir. L'unité partant en direction du sud , nous reprîmes notre marche.
Quelle étrange circonstance que de traverser ce bois dans la fumée et l'odeur de poudre sans jamais rencontrer âme qui vive.
La progression se faisait lentement, mais elle était rassurante par rapport aux bruits des combats engagés au loin .
Nous étions en début d'après-midi, et toujours aucun contact avec l'ennemi.
Je reçu l'ordre de pousser à l'orée du bois. Après une heure de marche, nous arrivâmes à la lisière du bois au dessous de la ville de Girona. A mon grand étonnant , l'ennemi dégarnissait le côté ouest de la ville pour renforcer les colonnes , qui subissaient la foudre des Français.
J'envoyais une missive à mon supérieur, afin qu'il lance l'assaut général.
La bataille à ce moment de la journée était perdue pour Clinton.
Lorsque les IIé et IIIé corps se rejoignirent, l'attaque débuta l'ennemi fut prit à revers .Les deux colonnes se formèrent en bataille et se joignirent à l'attaque, l 'ennemi en fut troublé , dés ce moment la déroute pour les coalisés était en marche .
Les combats durèrent jusqu’à la nuit tombée, l'ennemi guerroya fort bien, mais ne put que quitter le champs de bataille, et laissa sur le pré environ 14 000 hommes.
Je passerai volontiers sur les horreurs de cette bataille, de certains guerrillos et de moines Espagnols qui furent pris les armes à la main près de leur méfaits.
Capitaine Mouton
Le journal des récits
21 janvier 1814 Egypte
De bien étranges faits.
A l'aube dans un petit village d'Alexandrie, près du fort Al Burj.
Ce petit bourg de pêcheurs situé à l'extrémité ouest du fort a eu la désagréable visite d'étrangers !!!
Comme tous les matins ce village s'anime dès l'aube , préparation des filets de pêche , des rames et autres ustensiles, et des repas .
Les pauvres bougres arrivant au petit port , où étaient leurs barques, aperçurent avec effroi une flotte énorme; les pavillons de ces navires paraissaient étranges; plus loin sur la plage, des centaines de tentes , de bivouacs, des gardes par dizaines en tenue blanche, des énergumènes criant dans une langue affreuse et courant en tous sens.
Les pêcheurs prirent peur et rebroussèrent chemin, retournant dans le village afin de l'évacuer, pour se cacher dans des grottes en bord de plage.
Ces hommes et femmes, qui, quinze ans auparavant vécurent sous le joug des Français, s'attendaient à une récidive Européene.
Une journée entière passa, quand un pêcheur plus brave que les autres décida d'avertir les autorités compétentes; il arriva auprès des dîtes-personnes et leur narra l'histoire; ce fut dans l'auditoire un brouhaha indéfinissable, peur et colére. Le pacha d'Alexandrie décida d'envoyer des militaires avec le malheureux pêcheur qui risquait sa tête.
Les militaires et hauts dignitaires arrivèrent sur le petit port, alors le visage du pêcheur devint blême; en effet, il n'y avait plus un seul bateau, plus de campement sur la plage. Les militaires se sentant outragés voulurent le punir; il fût sauvé d'extrême justesse par les hauts dignitaires qui revenaient de la plage, ayant trouvé les traces d'un très grand campement. Le pêcheur eut la vie sauve et fut remercié.
Est-ce un rêve ou la réalité ??
Et-il possible de se tromper de plage, de pays, de continent? Que venaient faire ces hommes vétus de blanc avec ces drôles de chapeaux?
La coalition n'a-t-elle pas perdu une flotte entière garnie de ses troupes? Est-ce dû à la maladresse d'un amiral?
Seuls les pêcheurs se souviendront de cet évènement.
Lecointre pour le journal des récits.