Je ne sais pas trop s'il est judicieux de relancer le débat ici alorsq qu'il tourne sur un autre post
J'aime beaucoup Laurent Joffrin en tant que journaliste et j'ai pris plaisir à lire son ouvrage sur les batailles de Napoléon. Mais il n'est pas historien et cela se sent. La prospective politique appliquée à l'Histoire est une chose merveilleuse que tous les ourgaimeurs ont dans un recoin de leur cerveau lorsqu'ils se prennent pour Napoléon, César, Alexandre ou Vercingétorix : changer l'Histoire.
Une victoire à Waterloo aurait eu quelles répercussions? Essayons de nous éloigner de la prospective pour faire de l'analyse.
- Faire tomber définitivement les doutes de ceux qui auraient encore pu penser que Napoléon ne voulait pas la guerre c'est certain.
- Soulever la Belgique? Cela reste à voir tous ces peuples avaient déjà perdu tellement des leurs en 15 ans de guerres ...
- Faire chuter le cabinet Anglais? c'est possible car la perte de leur seule armée continentale mettait les GB dans l'embarras, mais rien ne prouve que l'opposition aurait pris le pouvoir et encore moins qu'elle aurait voulu la Paix.
- Pousser l'Autriche à la Paix? Mais les propositions de 1813 ne visaient qu'à renforcer cette Nation avant qu'elle n'attaque la France, jamais à assurer la Paix en Europe! Avec les Russes arrivant derrière je vois mal l'Empereur François tenter une paix séparée.
- Alexandre se croyait investi par Dieu de la mission d'abattre Napoléon! Je le vois mal retourner en Russie à l'annonce de la victoire Française à Mont St Jean (nom que Napoléon donna à la bataille ultime preuve de l'erreur de lecture de la carte d'ailleurs
).
- en revanche il est assez vraissemblable que les ennemis de l'intérieur se seraient calmé ... pour un temps.
Un petit mot sur Davout, le meilleur d'entre tous. Oui Napoléon le jalousait tout en l'admirant ("il faut bien lui donner à celui là puisqu'il ne prend pas!"). Mais depuis la Moskova le talent tactique de l'Empereur s'était un peu dilué dans les masses qu'il maniait et il aimait prendre le taureau par les cornes c'est à dire l'attaque frontale après une lourde préparation d'artillerie. Davout toujours porté au contournement n'avait pas la cote. Néanmoins c'est à lui qu'il fit confiance en revenant pour lui monter une armée et avec lui il pouvait partir au front tranquille : pas de trahison possible et même une forme de surveillance des Chambres (par sa simple présence).
Il reste aux historien à déterminer maintenant ce qui a vraiment poussé Napoléon à revenir.