Auteur Sujet: Lannes et Murat  (Lu 4639 fois)

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Lannes et Murat
« le: 01 septembre 2007, 09:47:57 am »
J’ai créé mon pseudo (j’utilise le même sur Cossacks 2 Napoléonic Wars pour ceux qui y joue) avec deux noms de grand personnages ayant marqué de leurs sabres l’épopée Napoléonienne : Jean Lannes et Joachim Murat.

Je vous propose de découvrir qui ils étaient au travers de ce fil de discussion :

Lannes:

Sa jeunesse :

  Il né le 10 avril 1769 à Lectoure, petite ville au Sud-Ouest de la France dans le Midi. Huitième enfant d’une grande famille de pauvre paysan, il se voit obligé de à l’age de 14 ans de partir travailler à Auch en tant qu’élève chez un teinturier. En 1792, Lannes s’engage dans l’armée révolutionnaire. Il reçoit lui et ses compagnons un maigre équipement de soldat et comme il sait un peu lire et écrire (il a apprit chez le curé à Lectoure) il est élu sous-lieutenant par les nouvelles recrue comme lui destinées à partir en Espagne. L’armée de l’époque qui va atteindre 460 000 hommes en 1793 est essentiellement composée de jeunes volontaires comme Lannes pour aller défendre les frontières françaises  menacé par les ennemis de la révolution. 

Son début de carrière militaire :

  L’armée dont fait partie Lannes se rend à Perpignan ou les Espagnols ne font qu’une bouchée de ses jeunes plein d’enthousiasmes mais sans entraînement. Lannes es blessé à l’épaule mais sa bravoure est remarquée par le général Basset qui lui obtient le grade de capitaine. Le jour de Noël, il réussissent à prendre un fortin espagnol ce qui vaut à Lannes le grade de colonel, il a alors 24 ans.

Où il rencontre un certain Bonaparte :

  En 1796 Lannes est envoyé en Italie où sont armée accueille un nouveau général en chef ; Bonaparte (tiens quelqu’un que l’on connaît bien), qui réussit à séduire ses troupes avec son fameux discours :
« Vous êtes mal nourris, mal vêtus. Le gouvernement vous doit beaucoup. Hélas, il ne peut rien vous donnez ! Je vous conduirez dans les plaines les plus fertiles du monde : de riches provinces, de grandes villes seront en votre pouvoir. Vous y trouverez honneur, gloire et richesse. Il faudra du courage mais vous n’en manquez pas, soldats de l’armée d’Italie. »
  Pendant cette campagne, Lannes enchaîne les exploits à Montenotte, Mondovi, Lodi, Bassano, jusqu’à Arcole où  ayant reçu 2 balles dans la poitrine à la suite de la première charge et reprenant un cheval pour participer  à la 2éme il reçoit une troisième balles mais se fait remarquer par Bonaparte qui le nomme peu de temps après général de brigade. Maintenant, Lannes qui a acquis le surnom de Roland de l’armée d’Italie rejoint les généraux qui suivent partout Napoléon et plus particulièrement en Egypte. Ce petit groupe de généraux est composé de Lannes (bien sure), Hoche, Pichegru, Moreau.

L'Egypte:

Lannes continua ses exploits en Egypte et accompagne Napoléon en Syrie jusqu’à St jean d’Acre (où comme vous le savez même après huit assauts de l’armée française la ville tenait toujours). Bonaparte écrit le 10 mai 1799 à St jean d’Acre :
« Le général en chef, voulant donner au général de brigade Lannes un témoignage de la satisfaction du gouvernement pour la manière distinguée avec laquelle il a servi tant en Italie qu’en Egypte, … voulant le récompenser des services qu’il a rendus dans l’expédition de Syrie, où il a commandé une division, nomme le général de brigade Lannes général de division. »
  A la bataille terrestre d’Aboukir (eh oui faut se venger) Lannes commande l’aile droite de l’armée. Puis il a l’honneur avec Murat et Berthier de pouvoir rentrer en France avec Napoléon (avant le reste de l’armée).

(La suite pour plus tard)   

« Modifié: 01 septembre 2007, 09:49:56 am par lannesmurat »
LM

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Re : Lannes et Murat
« Réponse #1 le: 01 septembre 2007, 11:52:10 am »
suite:

le coup d'état:

  Rentrée en France  Lannes apprend que Napoélon veut faire un coup d'état et se range après beaucoup d'hésitation du côté de son ami. Il paticipa donc malgré ses idée républicaine et surement par amitié et confiance au coup d'état.
  En 1800, Lannes est fait chef de la garde consulaire. La même année il retourne à Lectoure où il est accueillit comme un roi (pardonnez l'expression car il est vrai que pour un général de la révolution dire être accueillit comme un roi est une insulte).
  Grâce à la conscription permettant d'engager tous les jeunes de 20 à 25 ans l'armée Française est remise à neuf, évidemment dans le but de faire une nouvelle campagne: une deuxième campagne d'Italie.

Deuxième campagne d'Italie:

  Lannes est appellé a dirigé les 10000 hommes de l'avant garde. La deuxième campagne d'Italie lui permit de continuer ses exploits comme Murat ou Ney mais lui avait eu l'enseignement d'un grand maître qu'était Napoléon, et pouvait se débrouiller seul sur le champs de bataille chose que peu de généraux à part Massena et Davout arrivé à faire. A Montebello par exemple, il reussit seul avec 8000 hommes à en disperser 20 000. Dans le mémorial de St Hélène Napoléon écrira en parlant de cette journée:
"Ce jour là, je sus que Jean avait changé. Je l'avais pris pygmé il est devenu géant."

Un républicain face à un homme plein d'ambition:

C'est en rentrant d'Italie que les choses commencèrent à se gater entre Lannes et Napoléon. Lannes qui est républicain est irrité par le fait que Bonaparte devienne consul à vie. Il n'assiste plus qu'au reception officielles. Poussé par Talleyrand (qui déteste Lannes) Napoléon envoit Jean à Lisbonnze en tant qu'ambassadeur eb 1802. Il y restera jusqu'en 1804.
  Lannes est encore plus touché dans son honneur républicain quand il apprend que Bonaparte veut devenir Napoléon. Il cesse vite de se plaindre quand il apprend que lui et 15 généraux vont être fait maréchaux de france.

Campagne d'Allemagne:

Lannes participe avec brio à la campagne d'Allemagne principalement dans l'affaire des ponts de Vienne ou il arrive avec Murat à faire croire au ennemis qu'un armistice a été signé pour pouvoir passé un pont.
Mais après la bataille d'Austerlitz Lannes va voir l'empereur (il jalouse Soult qui c'est largement fait féliciter par Napoléon pour la bataille et lui qui y a joué un rôle important n'a pas du tout été félicité) et se dispute avec lui. Le soir, Lannes quitte le champs de bataille et quelque jours après il rentre en France avant le reste de l'armée.
LM

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Re : Lannes et Murat
« Réponse #2 le: 04 septembre 2007, 21:05:50 pm »
Un marechal las de guerre

  Lannes participe aussi à la campagne de Saxe et de Prusse, mais le jeune marechal est de toutes ces guerres qui l'ecoeur et qu'il trouve inutile. Il reste un républicain au service de l'empire ou plutôt de son ami l'empereur. Et la meutrière campagne d'Espagne n'est pas pour arranger les choses.

Une fin tragique

  Puis viens enfin la campagne d'Autriche qui lui sera fatale. Son ardeur sur les champs de bataille n'a pas changé. Il se montre encore util dans plus d'une bataille. Mais à la fin de la défaite d'Aspern-Essling épuisé par la bataille et abbatue par la mort de son ami le général Basset il se retourne vers le camp Français quand un boulet, un des derniers tirés ce jour-là, lui fracasse les jambes. Il est ramené au camp et l'empereur vient le visiter et lui dit:

-Lannes, c'est moi l'empereur, ton ami, c'est Bonaparte (remarqué qu'il a dit Bonaparte et pas Napoléon).

Et Lannes répondit:

-Dans quelques heures, vous aurez perdu votre meilleur ami, l'homme qui vous a le plus aimé.

Il mourut quelques jours après.

En bref: Lannes était un marechal républicain et le resta mais surement par amitié pour l'empereur il le suivit dans toutes ses folies.

Qualités: grande bravoure, très fidéle à Bonaparte.

Défauts: caractére violent, emporté, et brutal. Il était aussi jaloux et sombré parfois dans l folie de la persecution, il crut pas exemple pendant un temps que l'empereur voulut l'empoisonner.

Voila j'espere que mon texte vous aura plus
vous pouvez vous critiquer ou rajouter quelque chose.
@+(Pour l'hisoire de Murat)
     
LM

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Re : Lannes et Murat
« Réponse #3 le: 09 mars 2008, 01:44:26 am »
Je note une erreur dans votre exposé: Lannes a toujours tutoyé l'empereur.

Et une petite anedocte: La bataille en question est Austerlitz.

Murat et Soult étaient occupés à discuter du plan de bataille de Napoléon. Ils en étaient arrivés l'un et l'autre à la conclusion que si on l'appliquait, on courait au désastre. Lannes arrive à ce moment-là. Il trouve le plan de bataille très bien. Soult et Murat lui font part de leur appréhension et finissent par le convaincre que ce plan est trop risqué et qu'il faut convaincre Napoléon d'y renoncer. Arrive alors Napoléon et Lannes, spontanément, lui fait part en son nom des réserves que Soult et Murat viennent de lui exposer. Napoléon répond alors à Lannes sur un ton un peu blessant qu'il est surpris qu'un homme aussi courageux que Lannes formule des craintes vis à vis de ce plan. Puis il se tourne vers Soult et lui demande son avis sur ce plan. Et à cela, Soult répond à la grande surprise de Lannes que ce plan est parfait et qu'il n'a aucune objection à formuler le concernant, ce qui mit Lannes en rage au point de provoquer Soult en duel le matin même de la bataille.


Sinon, au sujet de Murat: voici l'avis de l'Empereur lui-même:

« Il n'y avait pas deux officiers dans le monde pareils à Murat pour la cavalerie, et à Drouot pour l'artillerie: Murat avait un caractère très-singulier. Il y a environ vingt-quatre ans qu'il était capitaine; je le pris pour mon aide-de-camp; je l'ai fait tout ce qu'il a été depuis. Il m'aimait ; je peux même dire qu'il m'adorait. Il était, en ma présence, comme frappé de respect et prêt à tomber à mes pieds. J'ai eu tort de l'éloigner de ma personne; car, sans moi, il n'était rien, et à mes côtés, il était mon bras droit. Si j'ordonnais à Murat d'attaquer et de culbuter 4 ou 5,000 hommes dans une direction donnée, c'était l'affaire d'un moment. Je ne puis concevoir comment un homme si brave pouvait être si faible en certaines circonstances ; il n'était brave que devant l'ennemi, et là, c'était peut-être l'homme le plus vaillant du monde, son courage impétueux le portait au milieu du danger; couvert de plumes qui s'élevaient sur sa tête comme un clocher et tout d'or, c'était un miracle qu'il échappât tant il était facile à reconnaître à son costume. Toujours en butte au feu de tous lés ennemis, les Cosaques eux-mêmes l'admiraient à cause de son étonnante bravoure. Chaque jour, il était engagé dans un combat particulier avec quelques-uns d'entre eux, et ne revenait jamais sans avoir teint son sabre de leur sang. En campagne, c'était un véritable paladin; mais si on le prenait dans le cabinet, c'était un poltron sans jugement ni décision. Murat et Ney étaient les deux hommes les plus braves que j'aie jamais connus. Le caractère de Murat était cependant plus noble, car il était généreux et franc. Chose étrange ! Murat, malgré l'amitié qu'il me portait, m'a fait plus de mal que qui que ce soit au monde. Quand je quittai l'île d'Elbe, je lui envoyai un courrier pour l'informer de mon départ; il prétendit qu'il devait attaquer les Autrichiens, le courrier se jeta à jes genoux pour l'en empêcher ; il me croyait maître de la France, de la Belgique et de la Hollande, et il devait, disait-il, faire sa paix avec moi et ne pas adopter de demi-mesures ; il chargea les Autrichiens comme un fou, avec sa canaille, et ruina mes affaires ; car, dans le même temps, je faisais avec l'Autriche une négociation d'après laquelle je stipulais qu'elle resterait neutre. Ce traité était sur le point d'être conclu, et alors j'aurais régné paisiblement. Mais aussitôt que Murat attaqua les Autrichiens, l'empereur François crut qu'il n'agissait que d'après mes instructions ; et, en effet, il sera difficile de faire croire le contraire à la postérité. Metternich dit : « Oh! l'Empereur est toujours le même; c'est un homme de fer. Le séjour qu'il a fait à l'île d'Elbe ne l'a pas changé, rien n'est capable de le guérir : tout ou rien, voilà sa devise ! » — L'Autriche se joignit à la coalition, et ma perte fut consommée. Murat ignorait que ma conduite fût réglée d'après les circonstances. Il était comme un homme qui regarde le changement de décorations à l'Opéra, sans jamais penser à la machine qui les met en mouvement : il n'a pas cru me faire un grand tort en se séparant de moi la première fois ; car il ne se serait pas joint aux alliés. Il calcula que je serais obligé de céder l'Italie et quelques autres pays; mais il n'a jamais envisagé ma ruine entière. »

Napoléon 1er.
« Modifié: 09 mars 2008, 10:22:46 am par Suchet »
« SOLDATS, je vous ramènerai en France; là, vous serez l'objet de mes plus tendres sollicitudes. Mon peuple vous reverra avec joie, et il vous suffira de dire, "J'étais à la bataille d'Austerlitz", pour que l'on réponde, « Voilà un brave  » Napoléon 1er