bonjour Messieurs.
"Les Russes remarquant notre petit peloton et une enseigne française su milieu, font une décharge sur nous; je suis atteint par un biscayen qui m'effleure la main droite et me fait une cicatrice au flanc droit; cependant, j'en avais déjà bien assez. heureusement qu'il me reste assez de force et de présence d'esprit pour ne pas succomber sous ces nouveaux coups. Quoique j'aie déjà le bras gauche en écharpe et ma béquille dans ma main droite blessée, je ne lache pas mon drapeau. J'arrive à Krasnoie, sans éprouver de douleur, tant je suis occupé à la conservation de notre enseigne; aussitot arrivé, la souffrance se fait sentir, et il n'y a ni linge, ni eau pour me panser. je me borne alors, pour conserver ce que je viens de sauver, à prier un de mes camarades à rompre le baton du drapeau et de m'en suspendre l'aigle au coup, à l'aide de la cravate. C'est dans cet état que je rejoins le 30ème, en arrière à Krasnoie, lorsque les Russes, découragés par la contenance de nos troupes se sont retirés". Capitaine François.
C'est dans cette localité que furent brulés une partie des drapeaux pour ne pas qu'ils tombent entre les mains de l'ennemi.
salutations Grognards.