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Deux portraits de Joséphine dont un de Paul Ferdinand Louis Quaglia (1813-1814), avec le diadème de camées.
Dans le journal des dames et des modes (journal du début XIXe siècle que Napoléon recommandait), « Une femme à la mode porte des camées à la ceinture, au collier, sur les bracelets et à la tiare… »
La glyptique, du grec glyptos (graver), signifie « art de graver ». On emploie ce terme seulement dans le sens restreint de gravure sur pierres. Les pierres gravées en creux s’appellent « intailles », et les pierres gravées en relief s’appellent « camées ». Les supports des camées peuvent varier, mais ils offrent tous des couches superposées de différentes couleurs. L´artiste utilise le plus souvent la partie sombre de la pierre pour réaliser le fond et les parties blanches ou claires pour sculpter les figures. Les camées sont taillés dans des pierres plus ou moins tendres comme les pierres fines, la calcédoine, l’agate, le corail ou la nacre. Les camées sont montés sur broches, pendants, bagues, agrafes, boutons à coudre, sur colliers ou réunis en parures, en ornements à porter sur coiffe comme le diadème. Les premiers camées sous forme de sceaux cylindriques ont été découverts dans la région de Sumer en basse Mésopotamie (sud de l’Irak) et sont datés d‘environ 6000 ans. Le premier camée employé comme ornement sur bague et sur boucles d’oreilles, a été découvert en Grèce et est daté de 2400 ans.
Dès 1802, Étienne Nitot, fondateur de la Maison Chaumet, devint le joaillier officiel de Napoléon et de Joséphine. En 1804, il dessina et sertit la couronne du sacre, ainsi que des bijoux sentimentaux et bien d’autres parures pour la cour. Les ornements de tête, et en particulier le diadème, sont la spécialité de la Maison Chaumet. L’intérêt de l’Impératrice Joséphine pour le costume antique a probablement conduit cette maison à exceller dans la création de ses bijoux. Napoléon fut un admirateur des camées représentant des profils ou des scènes historiques ou mythologiques de la Grèce antique. Afin de limiter les importations d’Italie où se trouvaient les meilleurs artistes, il institua une école spécialisée pour promouvoir la gravure sur pierres fines. En 1809, il offrit à Joséphine un merveilleux diadème d’or, de perles fines et de sept camées. Le camée central représente Psyché et L’Amour dans la mythologie grecque. Aimant les bijoux de tête, il suggéra à ses sœurs et belle sœurs le port du diadème à la cour. Toutes les cours d’Europe furent séduites et lancèrent cette nouvelle mode.
Les reines de Suède et descendantes de Joséphine de Beauharnais portent toutes son diadème
Anecdote de Mademoiselle Avrillion, première femme de chambre de Joséphine: « L’Empereur venait quelques fois à la toilette de l’Impératrice, et c’était chose extraordinaire pour nous, de voir un homme, dont la tête était remplie si grande choses, entrer dans les détails les plus minutieux, et désigner les robes et les bijoux qu’il voulait que l’Impératrice portât pour telle ou telle circonstance; quand il touchait aux écrins, il mettait tout sens dessus dessous. »
En mai 1814, Joséphine décéda et ses joyaux furent partagés entre ses deux enfants, la reine Hortense et le prince Eugène. Cela représentait une valeur de plus de trois millions de francs à l’époque. Hortense se sépara, peu à peu, de ses biens pour financer sa vie en exil. Eugène, lui, voulut les transmettre à ses enfants.
Le magnifique diadème aux camées, composé à partir de la collection des camées antiques de Joséphine, fut très peu porté en raison de son poids. Il aurait été transformé avant d’être offert à l’une des filles d‘Eugène, Joséphine-Maximilienne-Eugénie Napoléone. Elle fut la première fille d’Eugène et de la duchesse Augusta de Bavière. Le 19 juin 1823, elle épousa le fils du roi de Suède Charles XIV (l’ex maréchal d’empire Bernadotte…) et de Désirée Clary (l‘ex petite amie de Napoléon). Quand elle devint reine de Suède et de Norvège, elle porta ce diadème. Ses descendantes, l’actuelle reine Silvia de Suède et sa fille, la princesse Victoria, se sont mariées un 19 juin comme elle et ont porté également son diadème. Qui aurait cru que le cadeau de Napoléon à Joséphine serait devenu celui des reines de Suède?
Sur l’image de droite, les reines et princesses ayant porté le diadème de l’Impératrice Joséphine: de haut en bas, le portrait de la petite fille de Joséphine de Beauharnais, la photo de la princesse Ingrid de Suède qui épousa Charles IX du Danemark, la photo de la princesse Birgitta de Suède, la photo de la princesse Désirée de Suède, la photo de la princesse héritière Victoria de Suède et la photo de la reine Silvia de Suède. Sylvie Bihannic, Conseillère en mode 1er Empire.
la source ci-dessous.
http://www.carreimperial.fr/?p=6286salutations grognards.
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