Auteur Sujet: L' année terrible 1812  (Lu 105906 fois)

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Re : L' année terrible 1812
« Réponse #15 le: 13 décembre 2011, 13:11:30 pm »
Les hommes étaient désormais fournis par la conscription. La construction des voitures ne répondait pas aux besoins. Les ateliers de Sampigny, spécialisés dans la fabrication des fourgons, n'ayant pas un rythme de production suffisant, Napoléon se tourne vers les arsenaux:
             De Paris, le 29 décembre 1811, l'Empereur fait écrire au vice-amiral Decrès, ministre de la Marine pour lui exprimer ses besoins, à savoir: 300 voitures pour les transports militaires, à quatre roues (fourgons) pour le 30 février, dans l'arsenal d'Anvers.
100 à Venise.
         Apportez-moi votre rapport à l'heure de la messe.
               
             De même, Napoléon demande à Davout d'étudier la possibilité d'en faire construire en Allemagne et lui demande s'il est possible d'en faire construire une centaine à Hambourg et Lubeck?........J'en fais construire cent à Dantzig.

Nous verrons, comment l'Empereur se penchera sur l'organisation des équipages militaires.
             

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Re : L' année terrible 1812
« Réponse #16 le: 14 décembre 2011, 11:45:50 am »
       L' Empereur se penche avec une extrême minutie sur l'organisation des bataillons d'équipages militaires, que ce soit celui de la Garde ou ceux d'autres unités: il fait écrire au maréchal Bessières, commandant la Garde impériale à Paris, 21 décembre 1811.
        Répondant à son travail sur l'administration de la Garde, Napoléon s'en tient à l'organisation du 24 août, à savoir:
1 ordonnateur, 6 commissaires des guerres et 3 adjoints.
1 commissaire des guerres ou 1 adjoint sera attaché à chaque division. La cavalerie comptera pour deux divisions.
48 officiers de santé me paraissent suffisants.
302 employés et ouvriers d'administration également suffisants.
       Il demande d'en maintenir le nombre au complet et dès le départ de la Garde, de former une compagnie de 100 ouvriers, composée principalement de boulangers. On les fera rejoindre ensuite par détachements de 50 hommes.
       Le bataillon des équipages militaires à six compagnies, 17 officiers, 771 hommes et 1200 chevaux; il sert 30 fourgons et 12 forges des corps, 28 ambulances, 52 fourgons des vivres, 120 voitures du nouveau modèle, 6 forges, 4 prolonges, total 252 voitures; ce qui me paraît suffisant.
        La distribution sera faite, pour les fourgons d'administration, à raison de 5 par division et 10 en réserve pour la cavalerie; pour les fourgons d'ambulance, à raison de 5 par division et de 8 pour la cavalerie; pour les caissons de vivre ancien modèle, à raison de 14 pour les deux premières divisions, et de 12 pour les deux dernières, et sans y comrendre les fourgons de la garde italienne.
        Je vois qu'il ne manque pour cela que 229 chevaux, en y comprenant les 200 chevaux qui spnt en Espagne, que les voitures d'ambulance, 120 voitures de nouvelle construction et 6 fourgons.
        Je prends un décret pour l'objet le plus important, qui est l'achat des chevaux.......

        Nous verrons comment l'Empereur se soucie de l'organisation du train d'artillerie. :arrow: :arrow: :arrow:

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Re : L' année terrible 1812
« Réponse #17 le: 16 décembre 2011, 13:41:13 pm »
 :arrow: En novembre 1811, Napoléon avait estimé les besoins de l'énorme train d'artillerie et dans une lettre au général Clarke, duc de Feltre, ministre de la Guerre, à Saint-Cloud, le 23 novembre 1811.
     Dans laquelle il mentionne le travail du ministre sur le service de l'artillerie de la Grande Armée, composée:
du corps d'observation de l'Elbe,
de la réserve de cavalerie,
du corps d'observation d' Italie,
du corps d'observation de l'Océan
de la réserve générale de la Garde,
formant 512 bouches à feu de ligne, 176 régimentaires, total de 688 bouches à feu, et ayant un total de 3577 voitures d'artillerie et 565 voitures de régiments soit 4142 voitures.
  L' Empereur suppose que tout le matériel pour cette immense artillerie est prêt à Metz, à Mayence, à Wesel, à la Fère et à Strasbourg.

 :arrow: nous verrons la question des chevaux dans un prochain épisode  :arrow: :arrow: :arrow:

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Re : L' année terrible 1812
« Réponse #18 le: 17 décembre 2011, 16:37:04 pm »
Pendant ce temps.... le 17 décembre 1811:

       Napoléon propose une alliance contre Alexandre à Schwarzenberg qui en accepte le principe: l' Autriche céderait ce qui lui reste de la Galicie méridionale en échange de la restitution de l'Illyrie; on pourrait y joindre les principautés roumaines et même la Silésie si la Prusse se compromet avec la Russie.
       L' Autriche fournirait un corps de 30 000 hommes aux forces dirigées contre Alexandre.

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Re : L' année terrible 1812
« Réponse #19 le: 17 décembre 2011, 16:45:39 pm »
Suite de la lettre au général Clarke:
       
.........Vous demandez une remonte de 600 chevaux d'artillerie; cela est convenable, je les comprendrai dans la première commande de remonte qui va être ordonnée.
             Pour servir ces 3577 voitures, y compris l'équipage de pont, 18 000 chevaux sont nécessaires; il faut qu'au 30 janvier ces 18 000 chevaux existent harnachés et prêts à partir.

.......Nous verrons le sujet du train, objet de la même lettre,  dans un prochain chapitre. :arrow: :arrow: :arrow: :arrow:

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Re : L' année terrible 1812
« Réponse #20 le: 18 décembre 2011, 13:36:19 pm »
 :arrow: :arrow: :arrow: je reprends le cours de la lettre:
                   
                   Quatre bataillons du train sont en Allemagne, quatre sont en France, deux sont en Italie, total dix;
                   Quatre compagnies du 1er bataillon bis existent à Metz, trois compagnies du 9e bataillon bis sont à Mayence, quatre compagnies du 13e bataillon bis sont à Metz, total onze compagnies faisant la valeur de deux bataillons; un bataillon du train du royaume d' Italie; deux bataillons de la Garde; total quinze bataillons qui, à 1 500 chevaux par bataillon, feront 22 500 chevaux; c'est donc 4 500 chevaux de plus qu'il ne faut.
                     Présentez-moi l'état de situation du personnel du train au 15 novembre. Remettez-moi les mêmes renseignements, aussi détaillés, sur les chevaux, sur les harnais..........au 30 janvier j' ai, tous mes bataillons au grand complet et prêts à partir.

Nous allons voir, d'ici peu,  les dispositions relatives au tain du génie. :arrow: :arrow: :arrow:

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Re : L' année terrible 1812
« Réponse #21 le: 19 décembre 2011, 12:56:44 pm »
Pendant ce temps là,
- 19 décembre 1811, il fait demander à son bibliothécaire Brbier des ouvrages sur la Russie, la Lithuanie, sur les campagnes de Charles XII  en Pologne et en Russie.

Levée de 120 000 conscrits.

A suivre.
« Modifié: 19 décembre 2011, 13:21:41 pm par D.C. Parquin »

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Re : L' année terrible 1812
« Réponse #22 le: 19 décembre 2011, 13:35:55 pm »
 :arrow:
Quant au train du génie, de création récente:
                                                                                            Lettre au général Clarke,  de Paris du 14 décembre 1811

Le matériel du génie de la Grande Armée se compose de la 1re compagnie du train qui est actuellement à Hambourg,
                                                                                                               de la 5e qui est à Metz et de la 6e qui est à Bayonne;
ce qui fera 4 à 500 hommes, 150 voitures et 7 à 800 chevaux;
il se compose également des caissons attachés aux différentes compagnies de sapeurs et de mineurs; ce qui doit être l'objet d'une cinquantaine de voitures; il y aurait donc au moins 200 voitures pour le matériel du génie.
    les trois compagnies ont 3 caissons de mineurs, 3 voitures de pétards, 3 sonnettes, 3 nacelles et 21 voitures chargées de cordages, d'ancres et autres objets nécessaires à la réparation des ponts; je ne parle pas des 21 000 outils attelés.
 :arrow:

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Re : L' année terrible 1812
« Réponse #23 le: 20 décembre 2011, 09:32:57 am »
 :arrow: pendant ce temps:
                                                           20 décembre 1811, l' Empereur reçoit de bonnes nouvelles d'Espagne

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Re : L' année terrible 1812
« Réponse #24 le: 20 décembre 2011, 09:49:03 am »
 :arrow: nous allons poursuivre l'organisation du train du génie.
                                                                                                                                  Faites moi un rapport qui me fasse connaître de quelle espèce de sonnette sont chargées les trois compagnies, et enfin quelle autre espèce de sonnette on voudrait charger les 2 voitures qui suivent les ouvriers de la marine.
                                                                    Un état général du matériel qui existera à l'armée d'Allemagne me fera mieux connaître la situation des choses et me mettra à même de prendre un parti définitif.

........Napoléon dans sa lettre, insiste sur l'organisation du matériel du dépôt de Dantzig, insiste sur la quantité de clous, de clavettes, de cordages  pour la fabrication d' un grand pont sur pilotis. Enfin, elle se termine par les recommandations suivantes:

Il ne faut pas oublier des flambeaux, des lanternes pour la nuit, en bonne quantité, pour éclairer les travailleurs. 

Nous pouvons voir que l'Empereur se préoccupe du moindre détail, que la suite confirmera d'avantage. :arrow: :arrow: :arrow:
   

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Re : L' année terrible 1812
« Réponse #25 le: 22 décembre 2011, 13:59:50 pm »
Et pendant ce temps là:

21 décembre, l'Empereur chasse dans les bois de Trianon.
22 décembre, grande parade.

 :arrow: dans l'organisation logistique de la Grande Armée, nous allons aborder la constitution des stocks.

    Dès mars 1811, l'Empereur envisage de s' appuyer sur Hambourg et Dantizg et écrit à Davout une lettre dans ce sens. A mesure qu'il pousse de plus en plus de troupes vers l'Est, il ordonne l'achat et le transport de grosses quantités de vin, d'alcool, de farine, d'avoine à destination de Dantzig.

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Re : L' année terrible 1812
« Réponse #26 le: 23 décembre 2011, 10:38:55 am »
Le 13 décembre 1811, l'Empereur fait écrire au général Lacuée, comte de Cessac.

........Quant à l'approvisionnement de siège, j'ai pris un décret que vous recevrez et qui règle tout.....J'ai ajouté l'obligation d'avoir des farines. J'ai changé l'article des bois, qui me paraît ridicule; j'ai supprimé lmes articles du biscuit et du foin, mais j'ai doublé l'avoine; avec de l'avoine et du son, les chevaux pourront vivre; d'ailleurs on aura toujours le temps de prendre le foin de l'île de Nogat; il y en a pour des approvisionnements immenses..........

:arrow: au prochain numéro.

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Re : L' année terrible 1812
« Réponse #27 le: 24 décembre 2011, 14:02:49 pm »
 :arrow: :arrow: :arrow:
Pendant ce temps........
 - le 24 décembre 1811, l'ambassadeur de France à Berlin propose à la Prusse une alliance contre la Russie; en cas de refus, la Silésie devient autrichienne.
                                             Un décret impérial dispose de l'organisation et du service des états-majors des places de guerre dans l'état de paix.
- conseil du génie.

Suite de la constitution des stocks. :arrow: :arrow: :arrow:
                                             

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Re : L' année terrible 1812
« Réponse #28 le: 24 décembre 2011, 14:17:37 pm »
 :arrow:
               Suite de la lettre au général Lacuée,
                Vous verrez dans mon décret que j'ai porté sous le titre de magasins de réserve 50 000 quintaux métriques de blé froment et 50 000 quintaux de seigle.........que le général Rapp devra se procurer dans les premiers moments du siège.
                  Enfin, 2 000 quintaux de métriques de légumes que le général Rapp se procurera dans l'île de Nogat, et 2 000 quintaux de riz, pour lesquels j'ai un fond de 120 000 francs.

P.S. pour l'approvisionnement extraordinaire de 3 millions de bouteilles de vin et de 500 000 pintes d'eau-de-vie de France, vous me ferez un rapport particulier sur les moyens de se procurer à Dantzig cette ressource pour l'armée, soit en faisant venir ces quantités de Bordeaux et de la Charente par des licences anglaises, soit en les transportant pendant l'hiver par Lubeck et la Baltique.
Le général Lacuée, ministre de l'Administration de la Guerre, répondra à l'Empereur, et nous prendrons connaissance de la réponse à son rapport d'ici peu.

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Re : L' année terrible 1812
« Réponse #29 le: 25 décembre 2011, 09:15:26 am »
Pendant ce temps, un 25 décembre 1811:
       
L 'Empereur s'occupe des affaires d'Espagne.
Décret impérial relatif aux aigles, drapeaux et étendards.
L' Empereur accorde au train des équipages militaires son premier étendard. L'emblème sera présenter le 16 mai 1812 à Mayence.
L' Empereur ordonne au général Clarke d'attacher un régiment de chevau-légers lanciers à la suite de  chaque division de grosse cavalerie.
Décret donnant un mousqueton à baïonnette  à chaque cuirassier, en sus de leur sabre et de sa paire de pistolets.