La bataille d'Austerlitz pouvait-elle être perdue?

[porret de morvan]

J'ajouterai les troupes de très bonne qualité envoyées  en Espagne, le déclin s'amorce à partir de 1808...

entierement d'accord avec toi.

[Richard]

Etonnant... Dans le récit "sur le vif" datant de 1806 par un général Autrichien  le Baron Karl von Stutterheim, celui-ci donne le chiffre d'environ 84000h pour l'armée Austro-Russe, mais les chiffres annoncés le 1er décembre sont pour les français environ 60000 fantassins 13000 cavaliers et 139 canons, pour les coalisés le 2 décembre jour de la bataille de 69460 fantassins 16555 cavaliers et de 252 canons... je ne vois pas où se trouve la supériorité dite numérique cité...

Pas dans les chiffres que vous citez, c'est évident.
von Stutterheim donne-t-il le détail par grandes unités?

Sans entrer dans tous les détails, Bowden donne 72789 hommes pour les alliés.
Certains régiments (notamment russes) ayant combattu durant la retraite sont vraiment très réduits. Exemple le 6e chasseur, présent dans l'avant-garde de Bagration, n'a plus que 364 hommes pour ses trois bataillons.

Pour les Français, le total s'élève à 74595 hommes.

La supériorité n'est pas significative mais elle remet très fortement en question d'autres chiffres que j'ai trouvé dans des références plus anciennes mais surtout moins détaillées qui donnent de l'ordre de 12000 à 20000 hommes d'avance aux coalisés... ce n'est pas la même bataille...

[thilio]

Etonnant... Dans le récit "sur le vif" datant de 1806 par un général Autrichien  le Baron Karl von Stutterheim, celui-ci donne le chiffre d'environ 84000h pour l'armée Austro-Russe, mais les chiffres annoncés le 1er décembre sont pour les français environ 60000 fantassins 13000 cavaliers et 139 canons, pour les coalisés le 2 décembre jour de la bataille de 69460 fantassins 16555 cavaliers et de 252 canons... je ne vois pas où se trouve la supériorité dite numérique cité..

Le livre de Jacques Garnier discute les différentes sources sur les effectifs en présence (Bowden, Colin, Dumas, Stutterheim)
Pour l'auteur,  Stutterheim aurait été influencé par Soult qui aurait beaucoup grossit les effectifs du centre allié qu'il a affronté.
D'où au total une certaine confusion et peut-être une tendance à l'exagération des effectifs alliés présents sur le champ de bataille.

[Richard]

Le livre de Jacques Garnier discute les différentes sources sur les effectifs en présence (Bowden, Colin, Dumas, Stutterheim)
Pour l'auteur,  Stutterheim aurait été influencé par Soult qui aurait beaucoup grossit les effectifs du centre allié qu'il a affronté.
D'où au total une certaine confusion et peut-être une tendance à l'exagération des effectifs alliés présents sur le champ de bataille.

Merci pour ce complément d'information.

Intéressant. Je ne connaissais pas cette comparaison.
Que Soult "joue" avec les chiffres peut être logique car il a dû être renforcé par Bernadotte, une partie des grenadiers et de la cavalerie de la garde pour arriver à garder ses positions face aux contre-attaques coalisées. Sans toutes ces interventions, il n'aurait probablement pas pu faire pivoter une division vers la droite et prendre de flanc les assaillants de Davout.

Les Français étaient de bonnes troupes, Napoléon a bien réagit à la situation (et non appliqué un plan prévu depuis plusieurs jours) mais les coalisés étaient vraisemblablement loin d'être "les manches" qu'une certaine légende voudrait faire croire.
Leur commandement n'était, par contre, pas à la hauteur surtout dans le chef des empereurs...

Garnier dit-il quelque chose de particulier concernant les sources de Bowden?

[thilio]

Les Français étaient de bonnes troupes, Napoléon a bien réagit à la situation (et non appliqué un plan prévu depuis plusieurs jours) mais les coalisés étaient vraisemblablement loin d'être "les manches" qu'une certaine légende voudrait faire croire.
Leur commandement n'était, par contre, pas à la hauteur surtout dans le chef des empereurs...
Garnier dit-il quelque chose de particulier concernant les sources de Bowden?

Il dit que les chiffres de Bowden sont sous-estimés en se basant sur les autres sources mais sans explications plus précises sur les raisons de cette sous-estimation. Enfin il faudrait relire le livre en entier...

Par contre il y a au début un petit chapitre (p11) intitulé la défaite du 2 décembre 1805 (du côté Français) où les coalisés percent la faible droite Française à Telnitz et Sokolnitz. L'auteur termine ces quelques pages en suggérant que si ce ne fut pas le cas dans la réalité, c'est lié à nombre de raisons qu'il va développer dans les 450 pages du livre...
Il insiste sur l'énergie, la confiance et l'esprit d'initiative supérieurs des Français, de Napoléon au simple soldat. En particulier au niveau des officiers des régiments de l'aile droite et de Davout qui se dirige sur Telnitz contrairement aux ordres (Turas puis Sokolnitz) tandis que les officiers Coalisés en face d'eux font preuve d'une certaine mollesse et ne vont pas saisir leur chance.
Au total la percée est empêchée et l'action sur le centre devient possible dans de bonnes conditions, donnant la victoire.