Auteur Sujet: Les Chevaux légers lanciers Polonais de la Garde Imperiale  (Lu 5158 fois)

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Les Chevaux légers lanciers Polonais de la Garde Imperiale
« le: 28 septembre 2009, 12:53:01 pm »
 -Lancier polonais de la Garde

  En décembre 1806, l'Empereur pénètre dans Varsovie. Une garde d'honneur, composée de noble polonais, est aussitôt formée. Elle a pour  but d'assurer la sécurité de Napoléon, conjointement avec sa Garde, durant son séjour en Pologne.

 

     L' Empereur, impressionné par la tournure de ces cavaliers dans leur tenue si caractéristique, décrète la formation d'un régiment de cavalerie polonaise et de l'intégrer à la Garde Impériale.   A sa création le 2 mars 1807, le régiment est à quatre escadrons. Le 11 mars 1812, un cinquième escadron est formé.
En 1809, après l'adoption de la lance, l'unité prend le nom de "chevau-légers polonais de la Garde", puis lorsqu'en 1811, un deuxième régiment ("Lanciers rouges") est créé, il devient le "1er régiment des chevau-légers lanciers polonais de la Garde Impériale".

 

     Cette unité d'élite entrera dans la légende napoléonienne grâce à sa bravoure et à sa fidélité à Napoléon. Ils s'illustreront notamment par une charge héroïque et meurtrière en Espagne à la bataille de Somosierra en 1808.
 
Les lanciers polonais sont coiffés de la Czapka, coiffe typiquement polonaise qui se caractérise par son commet carré. Elle est gainée de drap écarlate cannelé avec un bandeau de cuir noir. La visière, de cuir fort noirci, est cerclée de laiton. Les galons et soutaches sont en laine jaune et les angles du plateau renforcés de fleurons de laiton. La gourmette jugulaire, composée d'anneaux entrelacés, est doublée de drap écarlate. Elle est maintenue par deux rosaces latérales en laiton estampées de gueules de lion. La gourmette peut être maintenue relevée grâce à un crochet fixé au coin droit du plateau.  La veste, moulante et courte, est appelée Kurtka. Elle est confectionnée en drap bleu turquin avec collet, revers, parements (en pointe) et retroussis cramoisis. Les revers sont bordés d'un galon d'argent.Les chevau-légers portent une aiguillette de fil blanc montée en trèfle. La contre-épaulette, de même matière, est liserée de cramoisi. Le pantalon est de drap bleu turquin bordé latéralement de deux galons cramoisis. En tenue de campagne, est porté un second pantalon, également de drap bleu turquin, mais garni d'une basane de cuir à l'entrejambe et au bas. Les côtés s'ouvrent entièrement grâce à 18 gros boutons d'étain de chaque côté. Le gilet, porté sous la kurtka, est entièrement bleu et dépourvu de manches.Le manteau, de drap blanc, comporte une rotonde et un haut collet cramoisi.    L'armement du chevau-légers lanciers polonais comprend un sabre, du modèle des chasseurs à cheval de la Garde, une paire de pistolets, un mousqueton et une lance garnie d'une flamme rouge et blanche.
    La lance, arme de prédilection de la cavalerie polonaise, s'avère une arme aux effets meurtriers entre les mains d'un cavalier bien entraîné. La distance de sécurité qu'elle donne à son utilisateur lui octroie une impression de sécurité et un surcroît d'ardeur, tandis que le fanion coloré effraie la monture de l'adversaire .L'équipement se compose de la buffleterie de buffle blanc, piqué comme pour toute la Garde Impériale et d'une giberne ornée d'une aigle.

 

  



 

  

 

      


 

  



  

    
« Modifié: 28 septembre 2009, 12:58:49 pm par Coignet »
Vive l' Empereur Vive la Garde

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Re : Les Chevaux légers lanciers Polonais de la Garde Imperiale
« Réponse #1 le: 02 octobre 2009, 09:01:04 am »
En signant avec l'Espagne, le 27 octobre 1807, le traité de Fontainebleau, Napoléon Ier convient avec le royaume d'un partage conjoint du Portugal. Cepedant, grâce à l'occupation de ce pays, l'Empereur des Français sera à même d'agir en Espagne, où la dynastie des Bourbons se trouve dans un insigne état da faiblesse. Après l'abdication forcée de Charles IV puis de son fils Ferdinand VII, il place son frère Joseph sur le trône espagnol, suscitant une insurrection générale et une terrible guerre dans laquelle interviennent les Anglais.
Les cinglantes défaites essuyées par les armées impériales à Baylen (juillet 1808) et à Cintra (août 1808) poussent Napoléon à s'occuper en personne de l'affaire d'Espagne. Le 3 novembre1808, ignorant Joseph, il arrive à Bayonne. Tout va en suite aller très vite. Soult entre dans Burgos. Une semaine plus tard, Lefevre bat les Espagnols à Guenes et Victor défait l'ennemi à Espinosa, le 11. Les Français se heurtent à l'enemi à l'entrée du col de Somosierra, passage obligé de la chaîne de Guadarrama, formidable barage rocheux en avant de Madrid.

Et la bataille s'éclate
L'armée espagnole est commandée par le général Benito San Juan, qui a fait le serment de ne pas laisser passer l'adversaire, jurant "qu'aucun Français n'arrivarait même au col". Dos au village de Buitrago, San Juan a disposé plusieurs batteries d'artillerie de 4 canons. Chacune a en vue de prendre en enfilade les coudes de la route encaissée menant à la gorge; une a été déployée pour cela derrière les parapets d'une redoute située au Puerto (passage du col), en avant de Somosierra.
En face, Napoléon dispose de la division Ruffin, avec, de droite à gauche, le 9e d'infanterie légère, le 96e de ligne et le 24e de ligne, épaulés par les fusiliers et la cavalerie de la Garde. Il aligne également 6 pièces d'artillerie, placées sous les ordres du général Sénarmont.


Dans la nuit du 29 au 30 novembre, la brume s'est levée, favorisant les desseins de l'Empereur et permettant à l'infanterie française de progresser, en trois colonnes, sur les pentes qui mènent au défilé.
Les fantassins français , s'étant emparés de la première position ennemie, sont bientôt soumis au tir des batteries espagnoles et des tirailleurs dissimulés derrière les rochers. Ils doivent ralentir leur avancée, au grand dam de Napoléon qui veut en finir au plus vite.Aussitôt, l4empereur commande aux chevau-légers de dégager la route en prenant la redoute située près du Puerto et ses canons. En quatre minutes à peine, les cavaliers de la Garde impériale, fondant sur les pièces ennemies, en sabrent les servants. Abasourdis par la violence de cette charge, 6000 à 7000 Espagnols, cédant à la panique, s'enfuient. L'infanterie française peut poursuivre sa tâche, s'emparant de nombreux prisonniers et d'un important butin. Quant au général San Juan, il est tué par ses propres hommes alors qu'il tente de les empêcher de fuir.

La tactique de Napoléon
La bataille de Somosierra fut marquée par une charge de cavalerie conduite, sous les ordres du capitaine Kozietulski, par les chevau-légers polonais de la Garde.
Une partie des cavaliers fut fauchée aussitôt par les boulets et la mitraille. Mais, en dépit des pertres subies,les Polonais parvinrent à enlever en quelques minutes les premières batteries, puis à se porter sur le redoute dominant le Puerto.

Les conséquences de la bataille de Somosierra
Hormis les drapeaux et les canons pris à l'ennemi, Napoléon parvient à s'emparer de 30 caissons, de 200 chariots chargés de bagages et des caisses des régiments espagnols engagés dans l'affaire. La bataille de Somosierra va permettre à l'Empereur de forcer la route de Madrid et d'y lancer immédiatement la cavalerie de la Garde, sous le commandement de Bessières. La capitale espagnole ne résistera pas longtemps aux menaces de l'assiégeant. Napoléon y effectue son entrée le 4 décembre. Aussitôt après, il prend une série de mesures qui feront disparaître les vestiges de l'ancien régime, abolissant les droits féodaux et la justice seigneuriale, supprimant le tribunal de l'Inquisition et fermant les deux tiers des couvents. Puis, en dépit de ses réticences, il se décide à rétablir Joseph sur le trône d'Espagne.
http://www.youtube.com/watch?v=IjuaW9ZMZPM
« Modifié: 02 octobre 2009, 09:30:40 am par Coignet »
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Re : Les Chevaux légers lanciers Polonais de la Garde Imperiale
« Réponse #2 le: 02 octobre 2009, 11:00:43 am »
Sur le même site www.saveur-despagne.com, vous trouverez des choses intéressantes  pour ceux qui veulent découvrir l'Espagne  ;).
“Jamais d’aultres armes nous prendront, que celles que nous élisons ; et nous disons pour réconfort, nous voulons la liberté ou la mort !”