Auteur Sujet: B. Coppens  (Lu 22707 fois)

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Re : B. Coppens
« Réponse #15 le: 09 juin 2009, 23:25:08 pm »
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C'est vrai que si Blucher était tombé aux mains des français.....la bataille de Waterloo ne serait pas devenu une gare à Londres, hah ça non !!

Ni une chanson d'ABBA ^^  :lol:

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Re : Re : B. Coppens
« Réponse #16 le: 09 juin 2009, 23:40:01 pm »
C'est vrai pour partir sur Wavre mais en fait c'est Blücher qui convaint Gneisenau d'aider Wellington (il n'y était pas du tout favorable). A force d'insister Gneisenau céde à Blücher et on connait la suite.

Et dire que la veille, si Blücher avait été pris (il s'en est fallut de peu), la bataille n'aurait certainement pas eu le même résultat. Comme quoi ca repose sur peu et tout de même beaucoup à la fois.

salut Bibouba,

Je ne savais que c'était Blücher qui avait tant insisté mais d'un coté celà ne m'étonne pas trop vu la personnalité du bonhomme......


Montebello,

J'ai relu vite fait  les mémoires de Marbot, il ne donne pas l'heure où l'empereur fut instruit par les reco de Marbot de l'arrivée des Prussiens mais il dit qu'il a écrit un rapport décrivant ces action de reconnaissances lors du 18 juin au maréchal Davout, ce rapport est consigné aux archives de la guerre.
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Re : B. Coppens
« Réponse #17 le: 09 juin 2009, 23:42:13 pm »
Allez un point de vue un peu moins sarcastique...

L’idée de base de Coppens est de montrer comment Napoléon, dans ses dictées de Sainte-Hélène, avait tordu la réalité pour faire retomber le poids de la défaite sur ses subordonnés et s’exonérer lui-même de toute responsabilité dans la catastrophe. Et comment les « historiens » se sont laissé empoisonner l’esprit par les mensonges impériaux au point de ne plus pouvoir s’en dégager, et ainsi donner une vision de la bataille qui n’a plus grand-chose à voir avec la réalité des faits.

Ainsi a-t-il cédé à la tentation de réécrire l’histoire de la campagne. On aurait pu s’attendre à ce qu’il suive à la trace les dictées de Sainte-Hélène, en débusquant à chaque détour de page, les mensonges parfois éhontés du « plus grand capitaine de tous les temps ». Malheureusement, il n’en fait rien et tombe parfois dans l’erreur grave. Je ne donnerai qu’un seul exemple, parce qu’il m’a influencé négativement durant toute la lecture. Bernard Coppens parle du grand ordre (grand parce que très long…) dicté le 14 juin dans la soirée. Je cite : « Napoléon a établi son quartier général à Beaumont où il dicte un ordre de mouvement extrêmement détaillé pour le lendemain. D’après celui-ci, l’armée française doit se porter en trois colonnes vers la Sambre : A gauche, le 1er corps d’armée (…) et le 2e (…) sur Thuin et Marchienne. Au centre, les 3e (…) et 6e (…), la Garde impériale et la réserve de cavalerie de Beaumont par Ham-sur-Heure vers Charleroi ; A droite, le 4e corps (Gérard) vers Châtelet par Gerpinnes. »

Or l’ordre en question ne dit pas cela du tout. Je cite le texte du registre du major général : «… Le lieutenant général Vandamme (4e corps) fera battre la diane à 2 heures et demie du matin ; à 3 heures, il mettra en marche son corps d’armée et le dirigera sur Charleroi. (…)M. le comte de Lobau fera battre la diane à 3 heures et demie, et il mettra en marche le 6ème corps d’armée à 4 heures pour suivre le mouvement du général Vandamme (3e corps) et l’appuyer.(…) M. le comte Reille (2e corps) fera battre la diane à 2 heures et demie du matin, et il mettra en marche le 2ème corps à 3 heures ; il le dirigera sur Marchienne-au-Pont, où il fera en sorte d’être rendu avant 9 heures du matin. (…)M. le comte d’Erlon mettra en marche le 1er corps à 3 heures du matin, et il le dirigera aussi sur Charleroi, en suivant le mouvement du 2ème corps. (…)Le 4ème corps (armée de la Moselle) a reçu l’ordre de prendre aujourd’hui position en avant de Philippeville. Si son mouvement est opéré et si les divisions qui composent ce corps d’armée sont réunies, M. le lieutenant général Gérard les mettra en marche demain, à 3 heures du matin, et les dirigera sur Charleroi. Il aura soin de se tenir à hauteur du 3ème corps, avec lequel il communiquera, afin d’arriver à peu près en même temps devant Charleroi (...) » Nulle mention de Châtelet !... Je mets d’ailleurs au défi quiconque sait lire de me trouver le nom de Châtelet dans cet ordre de mouvement. Or cet ordre, que l’on a dit et répété si génial, n’aboutit qu’à une chose : un encombrement inextricable devant le pont de Charleroi.

Ainsi donc Coppens, sans doute involontairement, et faute d’avoir lu avec attention l’ordre du 14, tombe dans le même travers qu’il reproche à Thiers, Houssaye et, accessoirement Logie et Damamme : faire dire à un ordre, écrit noir sur blanc, exactement le contraire de ce qu’il dit…
Après cela, la lecture du livre de Coppens se fait crayon à la main : on se méfie…
Deuxième détail qui me trouble profondément : Coppens revient sur une théorie qu’il avait déjà développée sur son site – et qui revient comme une idée fixe dans tout son livre – à savoir que Napoléon et son état-major ne savaient pas lire une carte. Il soutient en effet qu’ils auraient décalé les points remarquables du site d’un cran. Ils auraient donc pris la Haie-Sainte pour la ferme de Mont-Saint-Jean et celle-ci pour le village de Mont-Saint-Jean. L’hypothèse était intéressante, au moins comme sujet de débat… Mais elle est, à la réflexion, assez peu plausible. Le jeune Bonaparte était, dès son passage à l’Ecole militaire, réputé pour ses talents en cartographie. Il n’a même tenu qu’à peu de choses qu’il soit engagé comme cartographe et astronome dans l’expédition qui vit la disparition de La Pérouse… A quoi tient la destinée du monde ?... Or, lire une carte, c’est comme rouler à vélo : cela ne s’oublie pas. Ajoutons à cela que les officiers de son état-major n’étaient pas, eux non plus, des néophytes en la matière et l’auraient-ils été qu’il faudrait encore mentionner le nom des trois cartographes présents dans l’état-major du maréchal Soult, le colonel Bonne et MM. Dupré et Paluchet. Tous ces professionnels auraient-ils pu confondre la chaussée de Nivelles, pavée et orientée nord-est / sud-ouest avec le chemin d’Ohain, sentier de terre orienté est-ouest ? Plus grave : ce dernier chemin se prolonge à l’est de la chaussée de Charleroi jusque vers Ohain, ce que ne fait naturellement pas du tout la chaussée de Nivelles. Ce dernier « détail » est péremptoire : il est impossible en lisant la carte de confondre ces deux axes. A l’appui de sa thèse, Coppens fait mention du fait que, sur la carte de Ferraris (et celle de Capitaine qui en est la copie servile), la chaussée de Charleroi fait un coude étrange et passe à l’est de la ferme de Mont-Saint-Jean alors que, comme de nos jours, elle passait en 1815 à l’ouest de ce vaste bâtiment. D’où la confusion avec la Haie-Sainte. Effectivement, en 1771, lors du levé de la carte de Ferraris, la route faisait ce curieux coude, mais en 1815, la chaussée avait été rectifiée. J’ai personnellement consulté la carte (manuscrite) de cabinet de Ferraris et l’on voit très bien que le cartographe qui était chargé de l’ « entretenir » avant 1794, a dessiné à la plume la rectification tout en laissant subsister l’ancien tracé, ce qui prouve qu’en 1815, la route passait bien à gauche de la ferme de Mont-Saint-Jean. Cela aurait-il pu induire Napoléon et toute son équipe en erreur ? Certainement pas : de là où il se tenait, Napoléon (pas plus que n’importe qui) ne pouvait voir la chaussée de Charleroi au-delà du croisement de la chaussée avec le chemin d’Ohain. Le fait qu’elle passe à gauche ou à droite de la ferme ne pouvait donc l’influencer.

Le fait que l’état-major français ait « mélangé » les fermes ne change rien à l’affaire. Le front de Wellington était bien à où il était et nulle part ailleurs, quels que soient les noms donnés aux lieux-dits, et c’est Wellington qu’il fallait battre et non un accident de terrain.
Plus grave : Napoléon n’aurait pas vu que, derrière un petit bois, se trouvait le château-ferme d’Hougoumont. Coppens prend prétexte du fait que plusieurs témoins parlent du « village » d’Hougoumont et non du « château ». Il faut croire qu’on avait l’habitude d’appeler « village » n’importe quelle agglomération de plus d’une maison : ainsi parle-t-on du « village » des Quatre-Bras (quatre maisons) ou même de celui de La Haye (deux fermes). Sur la carte de Ferraris, et sur celle de Capitaine, on voit très bien deux symboles derrière le petit bois d’Hougoumont : l’un représente le château (et sa tour) et l’autre sa chapelle. Dire que Napoléon n’aurait pas vu qu’il y avait là des bâtiments relève de la plus haute fantaisie. Et ne l’aurait-il pas vu que, lorsque les Français ont pris le bois et se sont trouvé le nez sur le mur du grand jardin d’Hougoumont, il est peu vraisemblable que personne n’ait été l’en avertir.

Cependant, il ne faut pas jeter le bébé avec l’eau du bain… Bernard Coppens, lorsqu’il s’éloigne un peu du champ de bataille, nous donne quelques très précieux détails sur l’historiographie de Waterloo ou « comment on écrit l’histoire ». Il nous montre comment la vision de la bataille a été radicalement modifiée par les dictées de Sainte-Hélène, comment les historiens sont pratiquement tous tombés dans le piège de ces relations flamboyantes. Mais, quelque intérêt que ce « démontage » présente, il est, je l’ai dit, trop sommaire. C’est dans chaque phrase des dictées de Napoléon qu’il faut trouver les mensonges et je le démontrerai un jour.

Un autre reproche me vient à l’esprit : Coppens cite un très grand nombre de textes écrits par des témoins de première ou deuxième main. En quoi, l’on s’aperçoit que les hommes qui étaient sur le terrain ne comprenaient strictement rien ou fort peu de choses à ce qui se passait autour d’eux… La plupart de ces témoignages doit donc être révoqué en doute. Le duc de Wellington, lorsqu’on lui demanda son avis sur les relations de la campagne, eut une réponse assez tranchante : « L’histoire d’une bataille, c’est un peu comme celle d’un bal. Certains peuvent se souvenir de tous les petits faits dont le grand résultat est la bataille gagnée ou perdue, mais personne ne peut se souvenir de l’ordre et du moment exact où ils sont advenus, et c’est précisément cela qui fait toute la différence. » et il mettait en doute le fait que quiconque puisse, à partir de témoignages divergents, écrire un jour une histoire véridique de la bataille de Waterloo.
Chose étonnante, Coppens n’appelle à la barre aucun témoin allié, si ce n’est Müffling (dans une traduction française) et quelques officiers britanniques (Kennedy ou Mercer). A lire son livre, on pourrait finir par se demander si Napoléon avait réellement besoin des alliés pour se faire battre… Cela dit, le péché est assez véniel dans la mesure où le but du livre est surtout de montrer en quoi les dictées de Sainte-Hélène ont influencé les historiens français.
Si Coppens démontre assez bien en quoi Napoléon a menti avec une mauvaise foi confondante, il lui reste donc maintenant à montrer comment le capitaine Siborne, lui, de la meilleure foi du monde, a menti encore plus fort que le « plus grand capitaine de l’histoire ». Et comment de la combinaison de ces deux collections de mensonges est née une légende de Waterloo qui n’a rien à voir avec la vérité historique.

   

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Re : B. Coppens
« Réponse #18 le: 09 juin 2009, 23:50:01 pm »
Mémoire du général Marbot 1891 tome 3 page 403 :
Je ne reviens pas de notre défaite !... On nous a fait manoeuvrer comme des citrouilles. J'ai été avec mon régiment, flanqueur de droite de l'armée pendant presque tte la bataille. On m'assure que le maréchal Grouchy aller arriver sur ce point, qui n'était gardé, que par mon régiment, 3 pièces de canon et un bataillon d'infanterie légère, ce qui était trop faible. Au lieu du maréchal Grouchy, c'est le corps de Blücher qui a débouché! .... Jugez de la manière dont nous avons été arrangés!... Nous avons été enfoncés et l'ennemi a été sur-le-champ sur nos derrières!...

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Re : B. Coppens
« Réponse #19 le: 09 juin 2009, 23:59:21 pm »
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Ainsi donc Coppens, sans doute involontairement, et faute d’avoir lu avec attention l’ordre du 14, tombe dans le même travers qu’il reproche à Thiers, Houssaye et, accessoirement Logie et Damamme : faire dire à un ordre, écrit noir sur blanc, exactement le contraire de ce qu’il dit…
Après cela, la lecture du livre de Coppens se fait crayon à la main : on se méfie…
Deuxième détail qui me trouble profondément : Coppens revient sur une théorie qu’il avait déjà développée sur son site – et qui revient comme une idée fixe dans tout son livre – à savoir que Napoléon et son état-major ne savaient pas lire une carte. Il soutient en effet qu’ils auraient décalé les points remarquables du site d’un cran. Ils auraient donc pris la Haie-Sainte pour la ferme de Mont-Saint-Jean et celle-ci pour le village de Mont-Saint-Jean. L’hypothèse était intéressante, au moins comme sujet de débat… Mais elle est, à la réflexion, assez peu plausible. Le jeune Bonaparte était, dès son passage à l’Ecole militaire, réputé pour ses talents en cartographie. Il n’a même tenu qu’à peu de choses qu’il soit engagé comme cartographe et astronome dans l’expédition qui vit la disparition de La Pérouse… A quoi tient la destinée du monde ?... Or, lire une carte, c’est comme rouler à vélo : cela ne s’oublie pas. Ajoutons à cela que les officiers de son état-major n’étaient pas, eux non plus, des néophytes en la matière et l’auraient-ils été qu’il faudrait encore mentionner le nom des trois cartographes présents dans l’état-major du maréchal Soult, le colonel Bonne et MM. Dupré et Paluchet. Tous ces professionnels auraient-ils pu confondre la chaussée de Nivelles, pavée et orientée nord-est / sud-ouest avec le chemin d’Ohain, sentier de terre orienté est-ouest ? Plus grave : ce dernier chemin se prolonge à l’est de la chaussée de Charleroi jusque vers Ohain, ce que ne fait naturellement pas du tout la chaussée de Nivelles. Ce dernier « détail » est péremptoire : il est impossible en lisant la carte de confondre ces deux axes. A l’appui de sa thèse, Coppens fait mention du fait que, sur la carte de Ferraris (et celle de Capitaine qui en est la copie servile), la chaussée de Charleroi fait un coude étrange et passe à l’est de la ferme de Mont-Saint-Jean alors que, comme de nos jours, elle passait en 1815 à l’ouest de ce vaste bâtiment. D’où la confusion avec la Haie-Sainte. Effectivement, en 1771, lors du levé de la carte de Ferraris, la route faisait ce curieux coude, mais en 1815, la chaussée avait été rectifiée. J’ai personnellement consulté la carte (manuscrite) de cabinet de Ferraris et l’on voit très bien que le cartographe qui était chargé de l’ « entretenir » avant 1794, a dessiné à la plume la rectification tout en laissant subsister l’ancien tracé, ce qui prouve qu’en 1815, la route passait bien à gauche de la ferme de Mont-Saint-Jean. Cela aurait-il pu induire Napoléon et toute son équipe en erreur ? Certainement pas : de là où il se tenait, Napoléon (pas plus que n’importe qui) ne pouvait voir la chaussée de Charleroi au-delà du croisement de la chaussée avec le chemin d’Ohain. Le fait qu’elle passe à gauche ou à droite de la ferme ne pouvait donc l’influencer.

Là je ne suis pas d'accord avec toi.

Tu pars d'un pré-supposé que Napoléon ne peut jamais se tromper une carte à la main. Ca reste un pré-supposé et Napoléon en tant qu'homme peut se trompé comme tt le monde.

Sur le chemin d'Ohain : connaissant le champs de bataille par coeur (j'habite Bruxelles et c'est une bonne promenade le dimanche), on ne peut pas voir le chemain d'ohain qui est caché derrière ce fameux vallon.
Il n'y a qu'a lire ensuite les rapport officiel où on ne parle que du village du mont st jean qui lui aussi étaot bien hors de portée de vue.

A noter que la carte de ferraris porte une erreur sur le fait qu'elle situe la ferme du mont st jean à gauche (en fait c'est à droite). D'où une grande chance de confondre avec la Haye Sainte qui elle est effectivement à gauche.

« Modifié: 10 juin 2009, 00:05:14 am par bibouba »

Hors ligne Reinel

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Re : B. Coppens
« Réponse #20 le: 10 juin 2009, 00:08:13 am »
Salut,

Je n'ai pas lu le bouquin de Coppens => je ne vais pas le commenter.

Mais, comme Montebello (et bien d'autres), cette bataille m'intéresse. Et une question me vient de + en + fréquemment : "Pourquoi, quand on parle de Waterloo, 95 % des ouvrages (et 95 % des messages de ce forum) cherche à savoir pourquoi les français ont perdu et jamais rarement comment les anglo-prussiens ont gagné ?"
Coloriez les anglais en bleu et les français en blanc, remplacez Blücher par Desaix, ça ne vous rappelle pas Marengo ? Et n'est-ce pas une parfaite illustration du principe napoléonien "concentrer par la manoeuvre, à un instant et en un lieu stratégiques, le maximum de forces contre un adversaire pris en flagrant délit de dispersion" ? (je fais référence, dans l'esprit sinon dans les mots, à Camon et Jomini)

Autrement dit : le résultat de la bataille de Waterloo n'est-il pas la conséquence d'une brillante manoeuvre anglo-prussienne plutôt que d'une accumulation d'erreurs (qui existent bien cependant) de l'armée française ?


@+
« Modifié: 10 juin 2009, 00:11:14 am par Reinel »

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Re : B. Coppens
« Réponse #21 le: 10 juin 2009, 00:12:43 am »
Et si ta source c'est : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/19868/?alt=print ???

Es tu la même personne ou as tu lu le livre ?
« Modifié: 10 juin 2009, 00:15:37 am par bibouba »

Hors ligne Belliard

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Re : B. Coppens
« Réponse #22 le: 10 juin 2009, 00:24:38 am »
Lu le livre plusieurs fois, c'est pour cela que je parle de ma mauvaise fois quelques post plus haut ... ;)
   

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Re : B. Coppens
« Réponse #23 le: 10 juin 2009, 00:27:25 am »
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Lu le livre plusieurs fois, c'est pour cela que je parle de ma mauvaise fois quelques post plus haut ...


Ca ne répond pas à ma question car tu fais un copier de plusieurs critiques citées dans le lien plus haut.

Par contre si t'as un lien sur l'ordre du 14 juin je suis curieux de le lire et je suis preneur.

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Re : B. Coppens
« Réponse #24 le: 10 juin 2009, 00:36:48 am »
Là pour le coup on ne pourra plus dire que notre ami Belliard parle à la légère ... même si ce n'est qu'un copier-coller  :lol:
et j'avoue partager bien des points  ;)
-que Napy ait confondu Hougoumont chateau, ferme ou hameau ne me semble pas d'une importance capitale; il ne faut pas oublier que son principal souci était d'interdire tout rapprochement entre Wellington et Blücher donc sur la droite de son front, or Hougoumont est complètement à gauche, donc la thèse officielle (Jérome tu fais du bruit à gauche pour y attirer le max d'anglais) est tout à fait logique. Que Jérome s'y soit acharné avec son infanterie au lieu d'y balancer des coups de canon est une autre histoire mais on reste dans la logique: Napy s'occupe de sa droite !

-l'histoire de la confusion topographique: Napy n'avait évidemment pas des cartes Michelin sous la main  :mrgreen:, mais c'était tout de même un professionnel ... entouré d'autres professionnels  :shock:, alors comme le commentaire cité par Belliard je trouve tout de même cela un peu gros  :? Et quand bien même, là encore je partage l'avis quand il dit que finalement ça ne change pas grand chose vu que Napy se battait contre l'armée anglaise et non pas contre des lieux-dits  ;)

je pense que Coppens fait du sensationnel où il n'y en a pas  :?; tout au plus 2 armées qui ont chacune fait des erreurs durant cette journée au point d'être l'une et l'autre exténuées avec toutefois un avantage aux Français qui sont à 2 doigts de conclure ... quand arrive le 3e larron qui change radicalement la donne  :?


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Re : B. Coppens
« Réponse #25 le: 10 juin 2009, 00:41:46 am »
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-l'histoire de la confusion topographique: Napy n'avait évidemment pas des cartes Michelin sous la main  , mais c'était tout de même un professionnel ... entouré d'autres professionnels  , alors comme le commentaire cité par Belliard je trouve tout de même cela un peu gros   Et quand bien même, là encore je partage l'avis quand il dit que finalement ça ne change pas grand chose vu que Napy se battait contre l'armée anglaise et non pas contre des lieux-dits  


Je pense que ca a son importance car l'ordre est donné de se barricadé dans le village (donc y constituer un point d'appui solide). Même si ce n'est pas capital ca a son importance sur la méconnaissance du terrain. De plus ca faisait penser que la forêt de soigne était beaucoup plus prés des british ce qui pouvait laisser penser que celà constituerait un handicap en cas d'enfoncement du centre.
« Modifié: 10 juin 2009, 00:52:55 am par bibouba »

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Re : B. Coppens
« Réponse #26 le: 10 juin 2009, 00:46:35 am »
Je l'ai déjà mentionné... Je le répète...

Je ne tolère les copies que si on n'y fait référence de manière explicite.

Je vous rappelle que la copie peut être totalement interdite, sauf à demander explicitement l'autorisation de l'auteur.
A défaut, vous engagez votre responsabilité pénale.

JMM (irrité pour le moins)

PS : on ne va quand même pas vérifier chaque post.

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Re : B. Coppens
« Réponse #27 le: 10 juin 2009, 00:57:30 am »
puisque j'y suis, je continue  ;)
théoriquement tout aurait du bien se passer puisque d'un côté Napy souhaitait un forcing sur sa droite (pour séparer Anglais et Prussiens) tandis que Wellington plus soucieux de pouvoir réembarquer ses troupes avait forcé sur sa propre droite, négligeant son aile gauche où allait frapper Napy
Alors pourquoi ça a merdé pour nous ? :evil:
je dirais parce que si Napy était encore un formidable capitaine, Wellington (après sa formation en Espagne) avait compris comment user les Français: rester au maximum en défensif et épuiser les attaques ennemies, ce qui était exactement le contre poids de la tactique française.

De fait on a vu tout d'abord l'effet plus que mitigé de la grande batterie française, puis l'assaut frontal (sur la droite française comme prévu) du corps de d'Erlon. Wellington a su sacrifier une bonne partie de sa cavalerie pour stopper cet assaut.
Et ensuite ... c'est toujours Napy qui est offensif or il n'a plus d'aile droite, sa gauche est empêtrée dans Hougoumont (et en plus Napy cherche la décision sur sa droite); il ne lui reste plus que le centre, et c'est l'attaque sur la Haie- Sainte puis le tout pour le tout avec la cavalerie  :roll:
Il n'y aurait eu que ces 2 armées, Napy aurait fini par enfoncer Wellington au prix d'une énième boucherie (pardon attaque frontale de masse  :?) mais les Prussiens ont fait irruption pratiquement sur ses arrières, et là tout a basculé  :cry:

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Re : Re : B. Coppens
« Réponse #28 le: 10 juin 2009, 01:20:12 am »
Je pense que ca a son importance car l'ordre est donné de se barricadé dans le village (donc y constituer un point d'appui solide). Même si ce n'est pas capital ca a son importance sur la méconnaissance du terrain. De plus ca faisait penser que la forêt de soigne était beaucoup plus prés des british ce qui pouvait laisser penser que celà constituerait un handicap en cas d'enfoncement du centre.

je suis entièrement d'accord sur le fait de penser que le 17 en fin de journée Napy ne pensait pas devoir livrer bataille le 18 sur cette zone et donc n'en avait pas étudié précisément la topographie.
Quant à constituer un point d'appui solide, la Haye-Sainte a démontré qu'elle était un point d'appui solide, sans doute comme l'aurait été la ferme de Mont St Jean voire Mont St Jean lui même. Reste que la forêt aurait en effet été plus proche ...
Mais quand tu parles d'enfoncement du centre, la encore je ne suis pas convaincu; pour moi ce n'était pas le centre que Napy visait, mais la gauche de Wellington et l'attaque au centre (Haye Sainte), il y a été contraint par l'échec de d'Erlon

Sur un post précédent, Reinel a fait un parallèle entre Waterloo et Marengo; j'en ferais un autre avec la Moskowa:
à la Moskowa, Davout (si je ne me trompe pas) avait proposé de contourner les russes par la droite; Napy l'avait refusé et à sa place n'avait envoyé que quelques unités polonaises qui se sont un peu perdues dans les bois puis se sont fait repérer avant de pouvoir encercler la gauche russe; total les russes ont eu le temps de boucler la zone et stopper l'avance des Français et Napy s'est retrouvé dans une attaque frontale. Comme il n'y avait pas de 3e larron ce jour là, Koutousov a fini par quitter le champ de bataille laissant un charnier qui en fait n'avait strictement rien règlé entre les 2 armées. Changez les noms et supprimez l'arrivée de Blücher  :shock:; ça ne vous fait pas penser à Waterloo ????

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Re : B. Coppens
« Réponse #29 le: 10 juin 2009, 09:00:35 am »
En fait il attaque par l'aile droite  en échelon refusé à droite. L'attaque la plus importante se situant sur la haye sainte (avec la sablonniere). C'est dans le coin que les cuirassiers se sont frités également. Les greys scots sont partis de mémoire encore un peu plus de la gauche jusqu'à descendre pas loin de la belle alliance (un peu plus à droite) là où se trouvait la grande batterie.

Le point focus était bien le centre : "le village de Mt St Jean".
« Modifié: 10 juin 2009, 10:55:43 am par bibouba »