Auteur Sujet: Proclamation - 21 octobre 1805  (Lu 2347 fois)

Hors ligne lodi57

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Proclamation - 21 octobre 1805
« le: 21 octobre 2008, 09:51:17 am »
Soldats de la Grande Armée,

En quinze jours nous avons fait une campagne: ce que nous nous proposions est rempli. Nous avons chassé les troupes de la maison d'Autriche de la Bavière, et rétabli notre allié dans la souveraineté de ses États. Cette armée qui, avec autant d'ostentation que d'impertinence, était venue se placer sur nos frontières, est anéantie. Mais qu'importe à l'Angleterre? son but est atteint, nous ne sommes plus à Boulogne!...

De cent mille hommes qui composaient cette armée, soixante mille hommes sont prisonniers - ils iront remplacer nos conscrits dans les travaux de nos campagnes. 200 pièces de canon, 90 drapeaux , tous les généraux sont en notre pouvoir, il ne s'est pas échappé de cette armée 15 mille hommes. Soldats, je vous avais annoncé une grande bataille; mais, grâce aux mauvaises combinaisons de l'ennemi, j'ai pu obtenir les mêmes succès sans courir aucune chance; et, ce qui est sans exemple dans l'histoire des nations, un aussi grand résultat ne nous affaiblit pas de plus de 1 500 hommes hors de combat.

Soldats, ce succès est dû à votre confiance sans bornes dans votre Empereur, à votre patience à supporter les fatigues et les privations de toute espèce, à votre rare intrépidité.

Mais nous ne nous arrêterons pas là: vous êtes impatients de commencer une seconde campagne. Cette armée russe, que l'or de l'Angleterre a transportée des extrémités de l'univers, nous allons lui faire éprouver le même sort.

A cette nouvelle lutte est attachée plus spécialement l'honneur de l'infanterie. C'est là que va se décider pour la seconde fois cette question qui a déjà été décidée en Suisse et en Hollande, si l'infanterie française et la seconde ou la première d'Europe ? Il n'y a point là de généraux contre lesquels je puisse avoir de la gloire à acquérir: tout mon soin sera d'obtenir la victoire avec le moins possible d'effusion de sang. Mes soldats sont mes enfants.
“Jamais d’aultres armes nous prendront, que celles que nous élisons ; et nous disons pour réconfort, nous voulons la liberté ou la mort !”