Frédéric II de Prusse utilise son « ordre oblique » pour contourner la ligne ennemie et se présenter sur son flanc, voire même derrière elle.
Ce qui est vraisemblablement la même stratégie qu'Epaminondas à la bataille de Délion (424 avant l'ère chrétienne), à ceci près qu'au-delà de vouloir enfoncer l'aile athénienne et de prendre tout ce beau monde à revers, d'une part il place ses unités d'élite en face de celles d'Athènes - or les Thébains sont plus nombreux (vingt-cinq rangs), donc ils progressent dans les rangs ennemis - d'autre part, il détache de la cavalerie pour prendre à revers l'autre aile athénienne dominant la sienne. Ainsi, les Athéniens voyant leurs troupes d'élite massacrées, leurs deux ailes reculant, et voyant de la cavalerie se présenter derrière eux (ce qui leur laissait à penser qu'une autre armée les prenait à revers), ils reculent.
La phalange oblique se distingue de l'ordre oblique par le fait que le reste de l'armée ne doit pas simplement subir et tenir jusqu'à ce que l'aile très garnie enfonce l'ennemi, mais doit manœuvrer de telle sorte que les deux ailes mettent en difficulté l'ennemi, s'assurant d'une part de la déroute des troupes d'élite, d'autre part d'une impossibilité d'une prise par le flanc. Sinon, c'est un résultat comme à Austerlitz (côté austro-russe) qui nous attend : sur le plateau, les unités immobiles et ne devant qu'attendre que les quarante mille hommes devant Telnitz et Sokolnitz obtiennent un succès. La passivité du reste des lignes prussiennes a, à mon avis, amené leur perte.
Après, peut-être que je fais fausse route, auquel cas, veuillez me le signaler.