Auteur Sujet: Caldiero - 30 avril 1809  (Lu 3658 fois)

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Caldiero - 30 avril 1809
« le: 30 avril 2008, 08:59:34 am »
"Sire, je reçois la lettre que Duroc m'écrit, le 26 avril, par ordre de Votre Majesté, en réponse aux deux lettres que j'ai eu l'honneur de lui adresser.

Votre Majesté a sans doute reçu les rapports que je lui ai soumis concernant les mouvements successifs de son armée d'Italie. Ce n'est qu'à la position de Caldiero que 1'armée a été entièrement réunie, le 27 au soir. Le 28, les Autrichiens, nous voyant en mesure et ayant peut-être déjà appris les victoires de Votre Majesté, n'ont pas osé nous attaquer; mais ils ont fait des mouvements dans les montagnes. Le 29, j'ai ordonné une reconnaissance dans toute la ligne; et j'ai fait marcher, par ma gauche, dans les montagnes, une forte colonne composée de sept bataillons italiens, dont quatre du 1er de ligne, et trois de la garde, sous les ordres de mon aide de camp, le général Sorbier. Ces troupes ont emporté toutes les positions, et elles ont fait un mal horrible à l'ennemi : elles lui ont pris cinq cents prisonniers. Le général Sorbier y a été grièvement blessé. Pendant ce temps, j'occupai l'ennemi sur Villanova  et Soave, où nous avons fait quatre cents prisonniers, et tué ou blessé un nombre considérable. Le 30, l'ennemi a voulu faire un mouvement, par sa droite, pour reprendre ses positions de la montagne, mais il a été repoussé avec perte. Je me proposais de profiter de ma position pour attaquer l'ennemi par ma gauche ; mais la reconnaissance de ce matin m'a appris que les Autrichiens avaient pris le parti de battre en retraite, craignant sans doute d'être coupés par suite des victoires et des mouvements de Votre Majesté ;à peine l'ai-je appris, que j'ai mis en marche toute l'armée. Nos avant-postes sont près de Montebello; j'organise une bonne avant-garde pour les poursuivre l'épée dans les reins. Si je n'ai pas le bonheur de trouver l'occasion de prendre une revanche, j'espère, au moins, obtenir les mêmes résultats. Je n'ai pas envoyé d'officier en dépêche à Votre Majesté, parce que j'en manquais. Les généraux annoncés n'étaient pas arrivés; plusieurs sont encore à venir. Six généraux blessés, plusieurs officiers supérieurs hors de combat, des bataillons déjà commandé par des capitaines, point d'officiers d'état-major. Je ne me plains cependant pas, mais, dans le moment, nous nous ressentons trop d'avoir été surpris. Le général Caffarelli n'a pu écrire à Votre Majesté, je me suis trouvé dans l'obligation de confier le gouvernement de Venise à un général sûr. Le général Baraguey-d'Hilliers était dans le Tyrol, j'ai envoyé Caffarelli dans Venise qu'il connaît parfaitement, sous le double point de vue de terre et de mer. Il était, en outre, de grands approvisionnements qui ont été faits à terre. Le général Via1 est arrivé, il y a quatre jours, et il est maintenant à Venise; j'attends Caffarelli d'un jour à l'autre ; je n'avais également personne à Mantoue; j'ai été obligé d'y envoyer Chasseloup, qui, d'ailleurs, ne peut plus aller. Le générai Sorbier, étant malade, n'a pu venir qu'à Caldiero ; je me suis occupé du Tyrol, dans le premier moment, parce que tous les premiers rapports m'annonçaient l'entrée en Tyrol du général Chasteler, à la tête de 20,000 hommes, organisant une insurrection générale: des paysans armés se sont même montrés sur les têtes des vallées qui aboutissent à Brescia. Les victoires de Votre Majesté coupent court à tous ces mouvements; et, à l'abri de son égide, je vais marcher en avant. L'armée est animée du meilleur esprit, et j'ai pu juger, le 29; que ses soldats en Italie sont dignes de composer ses légions. L'administration seule me donne beaucoup de peine mais enfin nous viendrons à bout de tout. L'écuyer Cavaletti arrive à l'instant, je le réexpédierai sous trois jours. J'ai pensé convenable d'adresser à Votre Majesté mon aide de camp, le général d'Anthouard, qui donnera à Votre Majesté les détails qu'elle pourra désirer." Correspondance de Napoléon.
« Modifié: 24 octobre 2008, 15:52:06 pm par lodi57 »
“Jamais d’aultres armes nous prendront, que celles que nous élisons ; et nous disons pour réconfort, nous voulons la liberté ou la mort !”

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Re : Caldiero - 30 avril 1809
« Réponse #1 le: 30 avril 2008, 09:37:47 am »



Cher Lodi57,
Merci  pour ces tranches d'histoire qui sont un véritable plaisir à lire.

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Re : Caldiero - 30 avril 1809
« Réponse #2 le: 01 mai 2008, 01:26:28 am »
Ca devrait pas plutot figurer dans le "calendrier" tout tes post Lodi ?

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Re : Re : Caldiero - 30 avril 1809
« Réponse #3 le: 01 mai 2008, 08:47:20 am »
Ca devrait pas plutot figurer dans le "calendrier" tout tes post Lodi ?
Oui. Mais je n'ai pas accès pour poster dans le calendrier.
« Modifié: 01 mai 2008, 08:48:55 am par lodi57 »
“Jamais d’aultres armes nous prendront, que celles que nous élisons ; et nous disons pour réconfort, nous voulons la liberté ou la mort !”