Merci JMM.
Du coup la réponse de Lodi est intéressante et logique mais me laisse perplexe. Si les servants des HW devaient avoir leur cible en visuel pour régler le tir celà veut dire que "à l'époque" jamais les HW n'ont été utilisé en 2eme ligne, derriere un village, ou contre des unités plaçées en contre pente (Waterloo...). Et il me semble avoir lu que les officiers chargés de régler le tir des pièces allaient souvent trés en avant de leur batterie pour régler les tirs (à cause de la fumée notamment).
L'obusier fait partie de l'artillerie de campagne et intègre au nombre de 2 ou 4, suivant les nations, les compagnies d'artillerie à pied ou à cheval. Sa doctrine d'utilisation n'est pas différente de celle des canons et sa place en batterie est sur une aile de la compagnie. Il est donc mis en batterie soit en avant soit sur les ailes des troupes à soutenir (champ de tir dégagé) avec les autres pièces de sa compagnie. Rarement il est rassemblé en batterie d'obusiers et lorsqu'il l'est c'est en général lors d'un siège ou pour un tir sur objectif fortifié comme une redoute ou une ferme (ex. contre Hougoumont), etc.
Le tir sur contre-pente ne peut pas exister parce que dans un premier temps, il faut savoir que des troupes s'y trouvent et qu'il faut, dans un deuxième temps, pouvoir déterminer à quel endroit de la contre-pente et à quelle distance. Ce genre de tir apparaît lors de la 1ère GM lorsque le repérage aérien et/ou les cartes d'état-major ainsi que les matériels et les munitions le permettent de façon précise. Sous l'Empire les munitions qui arrivent sur la contre-pente sont des munitions "perdues" dont l'origine est un tir direct. Le tir au jugé sur cible présumé (dans un bois ou contre-pente) tel que pratiqué à partir de la 1ère GM n'est pas pratiqué non plus sous l'Empire pour les raisons citées plus haut mais aussi à cause de l'approvisionnement limité des pièces et la difficulté de faire parvenir le réapprovisionnement.
Concernant la fumée, le feu cesse lorsque la cible n'est plus distinguée ; on peut se référer aux mémorialistes (pas seulement issue de l'artillerie et pas seulement français) qui aborde régulièrement ce problème.
En fait, le procédé est simple : tant que les artilleurs distinguent des masses, ils tirent et lorsqu'ils ne les voient plus ils cessent le feu et changent ou pas de position à la recherche d'un champ de tir qui permet d'engager (c'est pour cette dernière raison que les officiers partent en avant, cf. sur le rôle des officiers, les mémoires du colonel Séruzier).