Effectivement Suchet, je vois qu'on a les mêmes sources... de plus au dojo cette anecdote nous a permis de situer le japon à l'époque où l'Europe se déchirait...
Il est dommage qu'aucune ambassade japonaise ne soit venu voir l'Empereur, on aurait pû avoir des instructeurs aux sabres japonais.
Pour l'anecdote voici la source:
DEUX VICTIMES JAPONAISES DES GUERRES NAPOLEONIENNES
Par Matthieu Brevet, doctorant en Histoire à l’Université Lumière Lyon II.
Bien que coupé du monde extérieur de 1643 à 1853, le Japon a malgré tout connu un petit contrecoup des guerres napoléoniennes, qui fit deux victimes parmi les sujets de l’Empire du Soleil Levant. Durant sa période d’isolation, les shoguns[1] n’autorisaient plus l’entrée sur le territoire que de rares commerçants hollandais ou portugais. Les navires des autres nations étaient tenus à distance par une flottille patrouillant autour de l’île. La guerre européenne a alors des répercussions non loin de là : la colonie hollandaise de Java, énergiquement défendue par le général Daendels, est convoitée par les Anglais. En 1808, un navire hollandais quitte Java. Il est immédiatement prit en chasse par un bâtiment de la Royal Navy, le « Phaeton ». Serré de près, le Hollandais cherche alors refuge dans le port japonais de Nagasaki. Mais le « Phaeton » ne s’avoue pas vaincu, et réclame aux autorités japonaises qu’on lui livre sa proie. Devant la réponse négative du gouverneur de Nagasaki, le capitaine anglais envoie à terre un parti de Royal Marines, qui commettent quelques exactions et reviennent à bord avec deux otages : deux négociants hollandais habitant à Nagasaki. Le « Phaeton » transmet alors un ultimatum : qu’on lui livre le navire ou il exécute les otages. Là, les avis divergent, car selon le livre de bord du « Phaeton », l’ultimatum concernait le bombardement du port, et non la mise à mort de deux civils. On peut estimer que le capitaine britannique aura préféré cette menace, toute militaire, à une autre plus criminelle, mais on est également en droit d’estimer que la destruction de leurs infrastructures navales devait avoir plus de poids aux yeux des autorités japonaises que la mort de deux « Gaijins ». Toujours est-il que le gouverneur de Nagasaki plie devant la menace, et laisse le « Phaeton » venir s’emparer du navire hollandais dans son port. A l’issue de cette mésaventure, le gouverneur de Nagasaki et le capitaine du port, se font sepuku[2]. Est-ce, selon les sources officielles, pour laver leur honneur, souillé par le fait qu’ils n’ont pu défendre ce navire placé sous leur protection, et donc du Japon ? Ce serait là une fin digne d’hommes d’honneur, assumant de leur vie le prix d’une faute qui n’était pas entièrement leur. Néanmoins, la vérité semble moins glorieuse. Nagasaki, important port de commerce, disposait d’une importante garnison chargée de défendre la cité et ses eaux. Or à aucun moment celle-ci n’est intervenue pour repousser le navire britannique. Certes, les canons japonais n’avaient pas évolué depuis le XVIIe siècle, contrairement aux pièces de la Royal Navy, mais la menace d’une armada aurait néanmoins pu faire réfléchir les Britanniques à deux fois avant de s’attaquer à ce port. Il s’avère en fait que les deux hauts fonctionnaires japonais gagnaient de l’argent sur le dos de la garnison, en cantonnant la majeure partie des troupes hors de la ville, où elle coûtait moins cher à entretenir. Ainsi, lorsque le « Phaeton » fit son apparition et débarqua ses troupes, Nagasaki était quasiment sans défense. C’est semble-t-il plus sûrement cette faute, et le fait que l’incident allait immanquablement déclencher une enquête qui révélerait la corruption des deux hommes qui les a poussé au suicide.
Bon vent !!